La police réfute toute responsabilité dans l’accident de la circulation dont a été victime le conducteur de moto Jakarta et sa passagère, lundi dernier au pont de Sinthiang Idrissa à Kolda. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, son Bureau des relations publiques affirme que les victimes n’ont pas été poussées dans le ravin.
Kolda est encore en furie contre des forces de sécurité. Cette fois-ci, la police est à l’origine de la colère de jeunes Koldois qui ont saccagé hier les locaux du commissariat de Kolda. Car, à leurs yeux, les policiers ont poussé un motocycliste et son passager dans le ravin du pont de Sinthiang Idrissa. Une accusation que réfute la police à travers un communiqué. Selon le bureau des relations publiques de la police, les victimes sont tombées toutes seules et n’ont pas été poussées, comme le pensent les populations. D’après les précisions de la police, Boubacar Baldé, âgé de 18 ans, qui transportait à bord de sa moto Jakarta Ousseynatou Diallo, n’a pas voulu s’exécuter lorsque l’un des agents l’a sommé de s’arrêter aux fins de vérification.
Le conducteur a tout simplement refusé d’obtempérer et a forcé le barrage de contrôle. Mieux, renseignent les limiers, il a appuyé sur l’accélérateur et a voulu percuter volontairement l’agent de Police. Ainsi, pour sauver sa peau, ce dernier a préféré lui céder le passage. ’’Roulant à vive allure, le conducteur a perdu le contrôle de sa moto et a pris le trottoir avant qu’il ne tombe dans le ravin du pont’’, renseigne le communiqué. La même source d’ajouter que le conducteur et son client secourus par les sapeurs-pompiers ont été évacués à l’hôpital de Kolda. Ils souffriraient de fractures du fémur.
Par ailleurs, les policiers s’expliquent sur les incidents survenus entre forces de l’ordre et jeunes en furie. D’après le bureau des relations publiques, c’est au moment de procéder au constat que leurs éléments ont été pris d’assaut avec des jets de pierres par des conducteurs de motos Jakarta. Ces derniers, rapporte le document, ont manifesté en brûlant des pneus et en bloquant la circulation routière. Cependant, la foule a été dispersée et l’ordre rétabli, grâce à l’appui du détachement du GMI (Groupement d’intervention mobile) de Kolda.
Puis, aux environs de 10 heures, des motocyclistes ont attaqué et vandalisé le Commissariat de Kolda, avant de se rendre au domicile du Commissaire où ils ont tout détruit. Les limiers précisent que les manifestants n’ont rien laissé sur leur passage et ont même saccagé les locaux du Trésor public. Toutefois, le GMI de Kolda et l’Armée sont parvenus à rétablir le calme dans la ville. Dans la même veine, la Police nationale tient à rassurer les populations ‘’qu’elle veille nuit et jour sur leur sécurité et leurs biens, mission dont elle s’acquitte avec abnégation et total engagement’’.
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