Le franc CFA c’est l’apanage des africains, c’est la monnaie des africains, donc il appartient aux africains d’en décider l’avenir. L’ambassadeur de la France au Sénégal n’est pas allé par quatre chemins pour trancher la question sur la problématique du F CFA. Christophe Bigot invité de la TFM, a précisé que c’est un sujet qui reste à la fois économique et politique. Économique parce que le FCFA apporte la stabilité économique et politique car c’est la monnaie des dirigeants africains et c’est à eux d’en fixer les contours. Pour l’ambassadeur, la France ne fait qu’apporter sa garantie aux réserves. Elle paie les États africains pour gérer à hauteur de 0,75% les réserves. En langage plus clair, la France apporte sa garantie à la valeur de la monnaie, mais tranche t-il, c’est aux africains d’en décider l’avenir. Christophe Bigot décortiquait le discours du président Français Emmanuel Macron en visite au Burkina Faso.
« Sur la question libyenne »
L’ambassadeur de la France de dire que c’est une honte, un scandale au 21e siècle de voir l’esclavage en terre libyenne. C’est un crime contre l’humanité que la France dénonce haut et fort. Qui sont ses responsables ? L’ambassadeur pointe du doigt les passeurs africains. Une question que la France a décidé de porter devant le haut conseil de sécurité, car dira t-il, « c’est une question qui concerne tout le monde et il faudra mettre fin à ce scandale. » La solution aujourd’hui est de stabiliser la Libye, de faire en sorte que l’Etat ait une autorité. Mais en amont, plaide l’ambassadeur, il faudra favoriser le développement des pays africains en investissant dans l’agriculture et l’industrie, travailler ensemble pour prévenir la migration. Dans la foulée, il a annoncé que son pays a augmenté de 20% le nombre de visa pour les étudiants sénégalais. De 2 500 étudiants en 2016, le nombre est passé en 2017 à 3 500 étudiants. Et la bonne nouvelle conclut-il est de donner un visa de 5 ans à tout étudiant qui aura étudié en France. Une mesure pour leur permettre de revenir au pays et de contribuer au développement tout en ne rompant pas le fil avec la France pour leurs échanges…