En 2012, l’ancien Président de la République du Sénégal avait choisi la ville de Mbacké pour démarrer sa campagne électorale au premier tour du scrutin. Election qu’il a perdue au second tour au profit du Président Macky Sall. En 2019, 7ans après, Macky imite Wade et opte pour cette même ville de Mbacké pour le point de départ de sa campagne électorale. Pur hasard ou calcul politique, en tout cas Abdoulaye Wade, malgré ce choix, avait été battu en 2012. Et si l’histoire se répétait contre Macky Sall ? En choisissant cette cité, le candidat de Benno Bok Yakaar et de « la Grande Coalition Présidentielle » selon ses termes, serait entrain de courtiser l’électorat mouride qui jusque-là, lui est défavorable. Macky en personne l’a reconnu ce mardi devant les responsables de sa coalition qui se réunissaient à son nouveau siège pour peaufiner leur stratégie et affuter les armes en direction de ce rendez-vous électoral décisif. Devant ses alliés, le Président sortant et candidat à sa succession a avoué les incertitudes voire difficultés qu’il aurait pour gagner à Dakar, Thiès et Touba en dépit des réalisations à but électoraliste comme l’autoroute « ILA TOUBA ».
En reconnaissant ses limites dans ces localités qui à elles seules, regroupent plus de 50% de l’électorat national, le Président Macky Sall sait que rien n’est gagné d’avance. Si Touba, bastion naturelle du PDS qui n’a pas de candidat à cette élection, Dakar, base politique de Khalifa Sall où il est très représentatif et Thiès Ville qui reste favorable à Idrissa Seck jusqu’aux dernières élections législatives de 2017 se penchent du coté de l’opposition, Macky Sall sera probablement envoyé au second tour.
Dans ce cas, le scénario de 2012, pourrait bel et bien se reproduire contre le leader de l’APR.