Les responsables du mouvement national des Cadres patriotes (MONCAP) formulent des contre-propositions aux mesures annoncées par le chef de l’Etat pour lutter contre la vie chère au Sénégal. En conférence de presse, les camarades du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, ont par ailleurs lié la recrudescence des accidents de la route à la mauvaise politique de gestion du secteur des transports terrestres basée sur un système de consanguinité́ imposée par le Président Macky Sall.
Le mouvement national des Cadres patriotes (MONCAP) se démarque des mesures entérinées par le chef de l’Etat lors du lancement des concertations contre la vie chère. En conférence de presse hier, dimanche 2 octobre, les camarades du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko ont indiqué que la régulation par une homologation des prix des produits de grande consommation et un contrôle sur le marché́, brandis par le gouvernement présentent des limites et n’ont pas réussi à stabiliser la tension inflationniste exceptionnelle, en dehors des produits énergétiques. Ainsi, préconisent-ils, la réduction « les dépenses superflues budgétisées sans aucun impact sur la vie des Sénégalais pour les réorienter sur des subventions ciblées ». Sous ce rapport, ils ont demandé la suppression des institutions et organes comme le HCCT, le CESE, certaines agences et autres offices, des organes qui doivent entre supprimés et le budget réaffecté à des fonds de soutien au pouvoir d’achat mais aussi à la subvention des produits de première nécessité.
Toujours dans le cadre de leur contre-opposition, les responsables du Moncap ont également préconisé la mise en place d’un fonds de financement des Petites et Moyennes Industries avec le concours des importateurs pour booster la production locale. Le renforcement des moyens humains, logistiques et financiers les services en charge du commerce intérieur pour une définition pertinente des prix adéquat et pour leur contrôle. Ils préconisent également des sanctions pénales contre toute forme d’escroquerie sur les prix arrêtes d’un commun accord avec les acteurs, le renforcement de la capacité productive et la productivité́ dans le secteur primaire mais aussi le développement d’une agriculture diversifiée et durable et l’industrialisation dans le milieu urbain et dans le milieu rural.
Par ailleurs, s’exprimant sur la question de la recrudescence des accidents de la route, le mouvement national des Cadres patriotes affirme que le secteur du transport terrestre est aujourd’hui victime du système de consanguinité́ qui impose à Macky Sall le choix des parents à des postes stratégiques qui requièrent une expertise avérée et une moralité́ irréprochable. Ainsi, pour inverser la tendance des accidents sur les routes, le mouvement des Cadres de Pastef préconise une enquête parlementaire sur la gestion des fonds dédiés au transport terrestre, un audit technique et économique des agences et directions du ministère des Transports terrestres, une reforme approfondie des écoles de conduites et du code de la sécurité́ routière avec la mise en place progressive du permis à point dans les meilleurs délais et le passage d’un système de contrôle technique à un système de vérification mécanique qui permettrait de certifier avec plus de rigueur l’aptitude technique des véhicules.
Loin de s’en tenir-là, le porte-parole du jour du Moncap a également décrié la gestion de l’Agence nationale de sécurité́ routière, celle des travaux et de gestion des routes ou encore du Fonds d’entretien routier autonome et la société de transport public, « Dakar dem dikk », qui selon lui, sont dans une situation catastrophique à cause du manque de volonté́ politique, le tâtonnement, le laxisme, les détournements d’objectifs et l’absence de cohérence entre les prévisions et les actions.