Cheikh Tidiane Gadio étale ses «questions sur la faisabilité pratique des élections» du 30 juillet prochain. Le nombre de listes étant pléthorique (47), le personnel et la logistique requis risquent de tenir difficilement dans les salles de classe qui doivent accueillir les votants. Ce qui devrait compliquer le processus de vote.
«Je me pose des questions sur la faisabilité pratique des élections, prévient l’ancien chef de l’a diplomatie sénégalaise dans un entretien paru dans le journal Enquête de ce vendredi. Au Sénégal on a l’habitude d’organiser des élections dans les salles de classe, un peu partout dans le pays. Quand je vois la dimension des salles de classe, et voir les organisateurs devoir mettre une cinquantaine de chaises dans une seule salle, avec 47 représentants des 47 listes dans chaque bureau de vote, plus le ministère de l’intérieur, le Cena, les assesseurs, etc. Avec tout ce beau monde quand l’électeur va ouvrir la porte, il va être tellement impressionné qu’il peut même être décontenancé. Ça, c’est pour rire un peu, mais je trouve que la faisabilité pose problème.»
Prenant le chrono, la tête de liste nationale de la coalition Senegaal Dey Dem poursuit dans ses explications : «L’autre aspect maintenant, est que si vous faites les calculs d’un vote à 47 bulletins, le temps d’identifier votre nom, d’aller récupérer les bulletins, d’aller à l’isoloir, revenir voter. Si vous faites ça dans la sérénité et non dans une course de vitesse, vous avez besoin de 5 à 6 minutes. Avec 6 mn, c’est 10 votants par heure. Est-ce que vous imaginez des bureaux de vote de 300 personnes si au bout de 10 heures il n’y a que 100 personnes qui ont voté ? Qu’est-ce qu’on fait des autres ?»
Pour éviter ces écueils, trouver une solution, Gadio préconise des concertations entre les acteurs concernés par le processus électoral.