La réunion de sensibilisation et de partage sur les projets de réforme du sous secteur du transport routier s’est tenue ce jeudi 29 décembre à Diourbel. Une occasion pour le directeur des transports routiers, Cheikh Omar Gaye, de dénoncer l’irrégularité sur la délivrance des permis de conduire.
Selon lui, sur 3 millions de permis qui circulent au Sénégal, 996 000 ont été délivrés, régulièrement, par l’administration des transports routiers. Ce qui fait qu’il y a près de 2 millions de faux permis qui circulent au Sénégal.
« Plus de 90% des accidents de la route incriminent le facteur humain, l’indiscipline, la fatigue« , soutient Cheikh Omar Gaye. C’est pourquoi, selon lui, l’Etat a mis en place les permis à points, la réforme du code de la route pour introduire certains éléments qui ne sont pas inclus dans le code actuel tels que: « les autoroutes et la grande vitesse ferroviaire, certains dispositions de la numérisation et la fixation des titres de transports« .
Il fait remarquer sur ce point que beaucoup de documents de transport circulent au Sénégal comme les 2 millions de faux permis qui circulent dans le pays. « C’est pour pallier ce phénomène que nous allons numériser et sécuriser les titres de transport en introduisant la biométrie avec des cartes à puce« , ajout-il dans le journal l’As.
Toutefois, le président du groupement des chauffeurs et transporteurs de Diourbel, Serigne Sall, salue la mise en place des permis à points, mais plaide pour la mise en oeuvre des mesures d’accompagnement surtout avec la réhabilitation de nos routes. Il faut aussi ajouter à ses mesures, la mise en place des radars pour éviter que les chauffeurs ne soient pas des victimes des agents de sécurité.