Comme pratiquement chaque année, l’édition 2015 du Maouloud a été riche en révélations à Mermoz où Cheikh Béthio Thioune a célébré son Gamou. Lancé par une de ses épouses qui veut engager des travaux d’embellissement de la tombe de sa mère à Touba, Béthio a plongé l’assistance dans les souvenirs qu’il garde de ses défunts parents.
Elle s’appelle Sokhna Aïda, mais elle a décidé de se rebaptiser Sokhna Bamby Thioune. Elle, c’est Aïda Thioune, une des épouses de Cheikh Béthio Thioune. En changeant de nom, la belle épouse de Béthio, jeune, bien coiffée, teint clair, a voulu rendre hommage à la défunte mère de son mari. D’ailleurs, au Gamou des Thiantacounes à Mermoz, Sokhna Aïda n’a hésité à placer Sokhna Bamby Thiam, sa défunte belle-mère, dans la lignée d’illustres femmes comme Mariam, la mère du prophète Insa, Sokhna Diarra Bousso, la mère de Serigne Touba, Sokhna Faty Diakhaté, la mère de Serigne Saliou Mbacké… Aussi a-t-elle décidé d’engager des travaux d’embellissement de la tombe de la mère de Béthio Thioune.
Suffisant alors pour piquer l’orgueil de Cheikh Béthio Thioune qui s’est mis à parler de ses défunts parents qui sont, selon lui, des modèles. Parlant de l’amour que lui vouait son père, il rapporte : «Il pleurait comme un enfant, comme une femme à chaque fois que je souffrais, même pour des maux de tête.» Pourtant, Béthio est conscient que beaucoup de jeunes se sont séparés de leurs parents pour devenir ses talibés. S’il accepte les droits que les parents ont sur leurs enfants, le guide des Thiantacounes est d’avis que «beaucoup ne savent que les enfants ne leur appartiennent pas». «D’ailleurs, dit-il, ils ne savent même pas comment l’enfant a été conçu. C’est juste en se donnant du plaisir que certains parents ont eu leurs enfants.»