CHEIKH BASS ABDOU KHADRE rejette une proposition indécente de…

C’est Serigne Bass Abdou Khadre lui-même qui fait la révélation. Deux milliardaires sénégalais souhaitaient supporter toute l’organisation du Magal 2017. En contrepartie, ils espéraient avoir l’exclusivité des droits de publicité de l’événement.
Lorsqu’ils ont brandi leur offre, rapporte Les Échos, le président du comité d’organisation du Magal leur a fermé la porte.
«Financer le Magal de la sorte, que Dieu nous en garde», a prévenu Serigne Bass. Qui, toutefois, souhaite que les retombées économiques du pèlerinage, estimées par une étude à 250 milliards de francs Cfa, profitent à la commune

Profitant de la rencontre déroulée hier dans la résidence Khadim Rassoul sur les impacts économiques du Grand Magal, Cheikh Bass Abdou Khadre a été formel quant à la question de savoir si Touba et sa commune profitaient réellement des retombées financières du 18 Safar et de son impact sur l’économie du Sénégal. Pour lui, il est clair que l’événement influe largement et positivement sur le Sénégal et sur son état de santé financier » . Toutefois il dit fort douter de la réalité d’un quelconque impact du magal sur les caisses de la commune de Touba au plan économique.  »Je pense que la mairie ne profite pas du Magal. Et c’est tout le contraire pour la Mecque qui s’est développée en s’appuyant sur le pèlerinage  ».

Le Président du comité d’organisation du Grand Magal de souhaiter une meilleure redistribution de ces retombées financières pour permettre à la municipalité d’avoir plus de bénéfices au sortir du 18 magal qui draine pas moins de 3 millions de personnes et qui génère environ 250 milliards.

Cheikh Bassirou Mbacké de faire, par ailleurs, une révélation de taille.  » Deux milliardaires sont venus me proposer de financer le Magal. Cela leur coûterait entre 2 et 3 milliards. En échange, ils garderont par devers eux les droits sur la publicité. Financer le magal de la sorte. Que Dieu nous en garde !  ». Bien évidemment, il confiera avoir rejeté la proposition, d’emblée.

Autre axe majeur de son discours. La nécessité de procéder à un nouveau recensement. Voilà qui est le vœu particulier exprimé par le porte-parole du Khalife Général des Mourides. Serigne Bassirou Mbacké estime que Touba souffre de l’inexactitude du chiffre officiel né du dernier recensement.  » À Touba, dit-il, il est presque impossible de poser l’œil sur une famille qui a été recensée. Les autorités médicales de la cité estiment la population entre 1,700 million et 2 millions d’habitants. Déjà, on compte 1.276 daaras qui s’occupent d’environ 100 000 enfants. Ajoutons les élèves qui fréquentent les écoles de Serigne Mourtalla Mbacké et de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, mais encore ceux qui étudient dans les établissements de Mbacké. On dit même que 80% de ses potaches viennent de Touba.  »

Pour lui, ne pas connaître le nombre réel de personnes qui vivent dans Touba, c’est empêcher la cité de profiter de tous ses droits.

La rencontre a enregistré la présence de plusieurs personnalités. C’est le cas de Serigne Cheikh Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma, Président de la commission Culture et Communication du Grand Magal, du recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey.

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