On ne construit pas le progrès en recyclant les promesses ou en reproduisant les pratiques décriées de l’ancien régime. On consolide le développement et l’état de droit dans une république par une prise en charge réelle des préoccupations des sénégalais et la réalisation des promesses à date échue. Il n’est plus besoin aujourd’hui de revenir sur la kyrielle de promesses non tenues, sur la transparence, la rupture, la reddition des comptes et l’assainissement de la pratique politiques rangés aux oubliettes.
Depuis 1992, les 15 points de réforme de Macky Sall ont été de manière régulière soulevés par ses prédécesseurs sans résultats probants. La bataille autour du refus en 1995 de la participation des candidatures indépendantes aux élections locales a été une des raisons qui nous ont menées à la création du Fsd-Bj. Le président de la république tergiverse depuis presque 4 années sur la réduction par voie référendaire de son mandat. Le respect depuis longtemps de sa promesse aurait apporté un crédit important à la sincérité de ses nouveaux engagements. Sa nouvelle réforme avec toutes les incertitudes qu’elle porte sur son contenu et son échéancier crée la confusion et n’offre aucune garantie sur la volonté réelle du leader de l’Apr de respecter de manière stricte son engagement premier. Plus que par le passé la seule et bonne réforme pour notre pays en ces moments de crises de repères et de référentiels est la réforme-mutation des personnes pour les amener à plus de crédibilité, de sérieux et de rigueur dans leurs actes.
Cheikh Bamba Dieye