« Khalifa Sall ne recevra pas la commission ad hoc…« , selon Cheikh Bamba Dièye. La dernière séance plénière pour statuer sur la levée de l’immunité du député Khalifa Sall , ce jeudi fut le théâtre de vives contestations de la part de l’opposition. Cette dernière avait boudé la salle suite au refus, catégorique, de la part du président de l’Assemblée nationale, d’accorder au groupe parlementaire « Liberté et démocratie » le « rappel du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale« .
Les députés de la majorité, déterminés à boucler le dossier de Khalifa Sall, semblent vouloir accélérer les choses. La Commission ad-hoc qui a été ratifiée en plénière va se réunir ce lundi pour désigner les membres du bureau, notamment le président de la commission, le rapporteur… Un préalable avant d’entamer le travail.
« La commission ad hoc qui doit auditionner Khalifa Sall fonce droit dans le mur puisque ce dernier n’acceptera pas d’être auditionné, alors que ses droits lui sont refusés. Cette Commission en charge d’auditionner Khalifa Sall n’obtiendra pas la coopération de ce dernier. Cette situation ne laissera que deux possibilités aussi périlleuses l’une que l’autre, aux membres de la dite commission« , a déclare Cheikh Bamba Dièye. Il s’exprimait sur la radio Sud-fm.
Pour ainsi dire que « si la commission ad hoc se rend lundi à Rebeuss, Khalifa Sall refusera de les recevoir parce qu’il ne peut pas être en prison alors que ces mêmes collègues qui jouissent des mêmes libertés que lui, des mêmes prérogatives, des mêmes possibilités et des mêmes droits que lui, soient libres de venir l’interroger sur quelque chose dont il ne bénéficie absolument pas« .
« L’autre système qui pourrait se présenter, c’est que les députés, confortablement assis à l’Assemblée nationale, demandent à l’administration pénitentiaire de menotter Khalifa Sall et de le traîner jusqu’à l’Assemblée nationale. Ce qui est une monstruosité. Que Khalifa Sall puisse accepter de déférer à cette requête et d’autant plus qu’il est impensable que l’Assemblée nationale qui avait nié ses droits puisse reconnaître ces mêmes droits pour les lui enlever par la suite« , poursuit le leader du Fsd/Bj.
A cet effet, il prône comme solution la saisine du président e l’Assemblée Nationale pour que la Commission des lois prenne une résolution pour faire libérer le député-maire, Khalifa Sall. « A ce moment là, nous serons fondés à poursuivre leur travail. Parce qu’en l’état, si on les oblige à convoquer Khalifa Sall, dans un des cas, ce sera nier ses droits, fouler le règlement intérieur de l’Assemblée nationale«