Cheikh Amar … des amarres bien solides
Personne ne s’imaginait qu’il survivrait au naufrage du clan Wade. Accusé à tort ou à raison d’avoir largement bénéficié du business d’Etat qui avait cours sous le régime libéral, on s’attendait à ce que ses affaires soient en berne après le départ de Wade. Que nenni. Le boss de TSE a plus que jamais pignon sur rue. C’est à peine s’il a été dans le collimateur de la justice dans l’affaire dite de l’Artp (Agence de régulation des télécommunications et des postes). Et ce, pour avoir vendu à cette structure deux immeubles sur plans à 6 milliards. Donc avant même qu’ils ne sortent de terre. Une opération pour le moins douteuse qui vaudra un séjour carcéral à l’ex-patron de l’Artp Ndongo Diaw. Mais bizarrement, elle sera sans conséquence pour le patron du Tse qui se retrouvera vite et contre toute attente, dans les bonnes grâces du successeur de Wade. Il sera d’ailleurs de tous ses voyages aux quatre coins de la planète.
Et pourtant, en 2006, Macky Sall, alors Premier ministre avait été horripilé par la gestion de Cheikh Amar du marché de 502 tracteurs indiens que Wade lui avait confié. « Il est incompréhensible que l’on importe des tracteurs inadaptés et des motopompes sans moteur », s’était-il emporté quand la preuve lui avait été faite que la marchandise importée de l’Inde par Tse était de piètre qualité. Ce qui n’a empêché Macky SALL, élu Président, de gratifier Cheikh Amar du marché des 1000 tracteurs en provenance du Brésil. Une opération d’un montant de 42,5 milliards. Dire que le veinard s’est retrouvé avec 12% de commissions sur la vente de ces fameux tracteurs brésiliens. Sans oublier également le marché de 800 véhicules qu’il a raflé. Est-ce sa générosité à l’endroit de la Fondation « Servir le Sénégal » de la Première Dame Mariéme Faye Sall qui lui vaut une telle faveur. Ce qui est sur Cheikh Amar a les amarres plus que solides avec le Palais.