Personne n’en parle, mais il existe. Un feu couve dans un magasin de stockage de la Sonacos-Lyndiane situé dans la commune de Kaolack entre Sibassor et Kabatoki. Il s’agit d’une chaudière qui pollue l’atmosphère et qui menace la santé des populations des quartiers environnants que sont entre autres Lyndiane-Jardin, Diyah, Sibassor Galkhayay, Sagn Bambara… Le feu y couve et laisse dégager une odeur d’huile bouillante mélangée à de l’ammoniac. Nos sources sont formelles : 3 000 tonnes sur les 4 000 tonnes du produit prennent feu. Une perte de 2 milliards de francs enregistrée puisque chaque tonne est évaluée à 240 000 francs Cfa. 450 000 tonnes d’huile vont ainsi partir en l’air.
Il s’agit d’un tourteau qui se consume de manière incontrôlable, désormais. Le feu résulterait d’un dysfonctionnement noté dans l’un des magasins de stockage. Autrement dit, les administrateurs de l’entreprise remuent ciel et terre pour mettre terme à ce qui pourrait être très rapidement un drame, s’il ne l’est pas déjà. Les autorités de l’État ne ferment plus l’oeil.
Impossible d’en savoir plus. Sonacos-Lyndiane s’est barricadée, filtre l’accès mais déclare surtout non grata la presse.
Les travailleurs vivent un danger terrible avec la présence de l’ammoniac et du formol. D’ailleurs le magasin de tourteau qui brûle n’est pas loin des fûts d’ammoniac.
Un ancien sous-préfet nous confie que ses enfants ont eu des problèmes de vision et qu’il a été obligé de les rapatrier à Touba. Un travailleur regrette les conditions de travail et estime que son espérance de vie et celle de ses collègues est mise en jeu.
