Visé par la justice suisse pour des faits de corruption dans le cadre de ses fonctions de président de beIN Media pour l’obtention des droits télévisés des Coupes du Monde 2026 et 2030, Nasser Al-Khelaïfi est auditionné aujourd’hui à Berne.
Nasser Al-Khelaïfi multiplie les casquettes. Président du PSG, de beIN Media ou encore de la Fédération qatarienne de tennis, c’est l’homme de médias qui est visé depuis plusieurs mois par une enquête de la justice suisse, ouverte en toute discrétion le 20 mars dernier. Elle est devenue publique le 12 octobre dernier, lorsque le ministère public suisse a révélé l’existence des investigations, mêlant Jérôme Valcke (ancien numéro 2 de la FIFA) et donc le président du PSG. Le même jour, les bureaux de beIN Sports étaient perquisitionnés pendant près de 7 heures.
La justice suisse cherche des preuves de corruption de la part de Nasser Al-Khelaïfi pour l’obtention de droits TV pour les Coupes du Monde 2026 et 2030 pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Une villa en Sardaigne est considéré comme un moyen de corruption utilisé par Al-Khelaïfi vis-à-vis de Valcke, dont le fils a également travaillé au sein du PSG pendant 4 mois, en CDI, avant de quitter son poste.
De tout cela, et sûrement de plus (le clan Al-Khelaïfi n’a pas encore connaissance du dossier constitué par la justice suisse), le président du PSG va devoir répondre aujourd’hui à Berne, accompagné de plusieurs de ses avocats (trois au total). Il pourra livrer sa version des faits et prendre en compte les éléments accumulés par le parquet suisse. Il devrait ressortir libre de son audition mais pas pour autant épargné par la suite des événements. L’enquête va poursuivre son cours et Al-Khelaïfi, « serein et déterminé » selon un proche du dossier cité par L’Equipe, subira le timing, long, de la procédure qui pourrait potentiellement aboutir à un procès.
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