Retour sur l’incendie de mercredi dernier qui a fait huit morts dont deux enfants. Le suspect a été finalement mis en examen et placé en détention.
Mercredi 1er septembre, à l’exception d’un de ses membres, une famille a perdu la vie dans un incendie qui s’est déclaré à deux reprises (à 02 heures du matin et à 04 heures) dans un immeuble de cinq étages sis au 4, rue Myrha dans le 18e arrondissement de Paris et qui a fait en tout huit victimes et quatre blessés.
Un couple Sénégalais et ses deux enfants ont été pris au piège dans les flammes qui ont envahi leur appartement situé au cinquième étage de l’immeuble en question. El Hadji Almamo Tandian, 55 ans, son épouse Kagnassy Tandian, 37 ans et leurs deux enfants, en l’occurrence Aliou, 08 ans et Tiguida, 13 ans (photos) ont péri dans ce drame qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Dans un document réalisé par TF1, des révélations ont été faites sur le suspect, Saïd Mourad. Un gérant de bar a révélé dans « Sept à Huit » d’Harry Roselmack que Mourad n’était plus normal. « Il avait bien débuté, parce qu’il avait du boulot, une voiture et il était marié ; son enfant doit avoir dans les 13 ans…Mais d’un seul coup, il a perdu sa femme. Il m’a dit : ‘on m’a piqué ma femme. Je suis tout seul maintenant’. Il commence à trainer devant le parc. Je le voyais devant la porte là-bas couché par terre. Des fois, il se lève, il crie partout…Il n’était plus normal », décrit Ibrahima. Pour autant, cette description ne tire pas d’affaire Saïd Mourad.
Quoiqu’interné dans un premier temps à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de la police de Paris du fait de l’incompatibilité de sa santé mentale avec une garde à vue, il a été finalement mis en examen samedi dernier et placé en détention préventive.
Le suspect a été arrêté le jour des faits non loin de l’immeuble. Au moment de son arrestation, il avait sur lui quatre briquets et une bougie. Cuisiné par la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, il a refusé d’enfiler la tunique de pyromane que les enquêteurs veulent lui faire porter. En revanche, il ne nie pas qu’il fût sur les lieux du sinistre. Maintenant reste à savoir ce qu’il y faisait.
Samedi 05 septembre, des milliers de ressortissants de l’Afrique sub-saharienne ont déferlé dans les rues de Paris pour que “ça ne se reproduise plus jamais”.