CES DEFUNTS ARTISTES QUI ONT FAIT LE BONHEUR DES SENEGALAIS : IL ÉTAIT UNE FOIS…..

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Le Sénégal, à l’instar du monde entier, va fêter la musique ce jeudi 21 juin. L’occasion sera saisie par les acteurs du secteur pour célébrer leur art et partager leur joie avec les mélomanes qui offrent de la valeur à leurs albums et œuvres. Mais Hélas, la fête de la musique ne sera pas que de beaux souvenirs dans le pays de Léopold Sédar Senghor, et certainement, pas ailleurs. Le malheur des uns, faisant le bonheur des autres, votre quotidien a choisi de décerner un hommage à ces défunts artistes qui ont fait le bonheur de plus d’un. Si Yandé Codou Sène était surnommée le rossignol, Ndiaga Mbaye apparaissait comme le parolier, Ndongo Lô, la révélation de sa génération, Ndèye Marie Ndiaye Gawlo, la voix du chœur et Ndèye Khady Niang, la référence des danseurs, pour ne citer que ceux-là

NDEYE MARIE NDIAYE GAWLO
Les « chœurs » sevrés
Ndèye Marie Ndiaye Gawlo faisait partie des grandes voix de la musique sénégalaise. Elle a capitalisé plus d’une trentaine d’années de carrière musicale. Sa voix de gawlo (branche engagée des griots), a souvent été sollicitée par de grosses pontes de la musique sénégalaise, à l’instar de Youssou Ndour, Coumba Gawlo Seck, Viviane Ndour, Thione B. Seck, entre autres. La diva a tellement assuré les chœurs, au grand bonheur des amateurs de musique traditionnelle. C’est justement pour cette raison précise, qu’elle ne compte pas beaucoup d’albums dans son patrimoine musical légué à la population. Seulement, aujourd’hui plus que jamais, sa voix retentit, telle une siréne dans ses chansons emblématiques qui continuent de bercer tout un peuple.Très traditionnaliste, mais surtout très conservatrice, la chanteuse a, lors de ses dernières sorties dans la presse, été l’avocate du « Laabaan (rituel organisé à l’honneur d’une fille vierge après une première nuit avec son mari). Pour elle, « la dignité de la femme réside dans le fait qu’elle se soit préservée jusqu’au mariage. Son mari la respectera à jamais. Et comme par confirmation, après son décès, son mari, Daw Gor Mbaye, a fait un témoignage poignant. Il définissait Ndèye Marie comme une femme qui se respectait. Elle a été rappelée à Dieu le 31 mars 2011. Arrachée ainsi à l’affection de sa famille, mais aussi, de tous ses fans qui aujourd’hui, se souviendrons d’elle pendant la fête de la musique.

Ndiaga Mbaye
Le parolier, l’éducateur

Il est né en 1948 dans la région de Fatick. Il a été rappelé à Dieu le 13 février 2005 à Dakar. Il aura reçu tous les honneurs avant de rendre l’ame. Le «maitre de la parole » n’était pas seulement un surnom pour lui mais, une incarnation. La maitrise de son art lui vaudra une consécration. En effet, Hamidou Dia et Laurence Gavron lui ont dédié un film documentaire titré « El Hadj Ndiaga Mbaye : la mémoire du Sénégal ». Ce chef d’œuvre avait fini de démontrer que Ndiaga Mbaye était une bibliothèque, un poète, mais aussi et surtout, un éducateur. Ndiaga Mbaye a été inhumé à Touba, ville sainte de la confrérie des Mourides. Il laisse le souvenir d’un homme aux lunettes noires et à la voix rauque qui le caractérisaient. Les qualificatifs ne manquent pas pour illustrer la personnalité de cet homme qui a été membre, depuis 1966, de la troupe des illustres artistes du Théâtre National Daniel Sorano de Dakar. Il quittera cette institution pour se consacrer à une carrière solo exceptionnelle, à partir de 1977, jusqu’à son décès. « Beuguenala », « Nietti Abdou » et d’autres titres, font aujourd’hui, partie du patrimoine musical et culturel sénégalais. Ndiaga inspire la nouvelle génération. Il est encore idolâtré par les plus sages.

YANDE CODOU SENE
La griotte de Senghor

Née en 1932, Yandé Codou Sène, fut, dès son enfance, formée au chant par sa mère. Elle a transmis cette tradition à ses filles. La plus connue, Aida Mbaye, mène aujourd’hui, le peloton.

Très célèbre en milieu sérère, Yandé Codou était recrutée par Léopold Sédar Senghor comme sa griotte spéciale. Ceci s’est dépeint dans son répertoire. Le nom de Senghor revenait tout le temps dans ses chansons. Elle avait l’honneur et le privilège d’accompagner le Président Senghor lors de ses tournées en Province. Elle était la seule à avoir le droit d’interrompre les discours de Senghor, pour entonner, spontanément, un de ses légendaires chants de louanges.

Aujourd’hui encore, les cérémonies familliales telles que les circoncisions, les mariages entre autres, sont orphelines de la voix du rossignol sérère, rappelée à Dieu le 15 juillet 2010. Sa voix, exceptionnellement grave et expressive, est connue de tous les Sénégalais. Elle est toujours berceuse avec sa musique universelle. Aussi, sa fille Aida Mbaye, est-elle sur ses traces pour être une digne héritière de la légende de toute une ethnie.

NDONGO LO
Talent tronqué

Sa disparition a ému plus d’un. Ndongo Lo Niang fait partie des rares artistes dont l’anniversaire du décès se célèbre tous les ans. Originaire de la banlieue, ce jeune chanteur qui avait conquis son public par son talent, était très connu. Il a, cependant, disparu à la fleur de l’âge. Aujourd’hui encore, le natif de Pikine fait l’actualité de par ses chansons pleines de sens et d’harmonie. Mais hélas, avec le destin, on ne prend guère de rendez-vous. C’est justement pour cette raison que nous devons nous souvenir de lui pendant la fête de la musique. Un domaine dans lequel, il a pleinement joué sa partition malgré sa carrière éphémère.

 

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