Dans le cerveau, une suractivation des zones corticales convoquées lors de calculs simples seraient à l’origine des difficultés rencontrées par certains enfants. Une faiblesse en arithmétique réversible grâce à certains exercices.
CERVEAU. Pour certains enfants, le calcul avec des nombres simples n’est pas évident. Mais ce handicap peut être surmonté après 2 mois d’un entraînement régulier, comme le confirment pour la première fois des images du cerveau prises par des chercheurs de l’université de Stanford en Californie. L’équipe a d’abord constaté que les enfants entre 7 et 9 ans ayant des difficultés à faire des additions présentent une suractivation des zones corticales habituellement recrutées lors de calculs simples. Cela pouvait initialement s’expliquer par une anomalie congénitale, un autre mode de fonctionnement cérébral, ou une capacité plus faible de ces régions à effectuer ce type d’opération mentale.
Un logiciel d’entraînement au calcul
Les enfants ont alors suivi un entraînement au calcul pendant deux mois avec un logiciel interactif sur tablette du type de celui mis au point par une équipe de l’Inserm appelé « La course au nombre« . À l’issue de cet entraînement (45 minutes trois fois par semaine), non seulement le groupe test résolvait vite et bien les calculs que les enfants initialement sans difficultés, mais l’imagerie cérébrale révélait aussi que le profil d’activité de leurs zones corticales ne présentait plus de différences avec celui des enfants témoins.
La faiblesse en arithmétique de certains enfants peut ainsi se résorber par un entraînement adapté. Ce résultat est corroboré par une autre étude récente, publiée dans la revue Science. Des enfants plus jeunes, peu à l’aise avec les maths, ont aussi rattrapé leur retard sur 1 an en s’entraînant avec un de leurs parents au moins une fois par semaine à l’aide d’un logiciel. Plusieurs questions se posent désormais : ces normalisations sont-elles durables ? Et peuvent-elles se faire pour des calculs ou des raisonnements plus complexes ?
source : sciences et avenir