Centrafrique : Une trentaine de morts dans des violences meurtrières

Une trentaine de morts ont été enregistrés dans des affrontements cette semaine en Centrafrique, indiquent sources concordantes.

Un assaut sur Zémio, sur la frontière avec la République démocratique du Congo, a tué « plus d’une dizaine de personnes », a déclaré à l’AFP le curé de la ville, l’abbé Jean-Alain Zembi. « Des Janjawids (milice du Darfour au Soudan) et des peuls armés ont attaqué la gendarmerie, l’hôpital, l’ONG Jupedec, incendié des maisons, emportant de nombreux biens », a assuré l’abbé Zembi. « Le contingent marocain de la Minusca (Mission des Nations unies) essaie de protéger les civils », a t-il souligné.

« C’est le crime humanitaire à Zémio », s’était indigné vendredi sur sa page Facebook ce même prêtre.
Un autre prêtre présent à Zémio, Désiré Blaise Kpangou, avait décrit sur Facebook vendredi des assaillants « enturbanés, cheveux tressés, ne parlant ni sango (la langue nationale centrafricaine) ni français », la langue de l’ancien colonisateur.

Des heurts ont par ailleurs éclaté mardi et mercredi à Bria (450 au nord-est de Bangui), a indiqué à l’AFP une source médicale, qui parle d’« au moins dix morts dont des civils, ainsi que plusieurs blessés ».

La Minusca a indiqué samedi qu’elle était « à pied d’oeuvre pour contenir » ces nouvelles violences « entre les présumés (miliciens) anti-Balaka et la faction arabe du FPRC », une branche de l’ex-Séléka. « Les casques bleus protègent également les déplacés internes », ajoute la force onusienne dans un communiqué.
Dans un autre communiqué samedi, la Minusca a jugé « inacceptables les accusations calomnieuses portées contre les soldats de la paix, notamment à Gambo et à Bangassou », dans le sud-est du pays.

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