Nous fêtons souvent les anniversaires. Pour certaines personnes, ce jour est symbolique, important voire spécial. Elles attendent avec impatience cadeaux, surprises et souhaits. Mais pour d’autres, ce jour est normal. Il n’y a rien à célébrer. Elles refusent même qu’on le leur souhaite !
En tous cas, dakarposte a appris de bonnes sources que Sokhna Aïda Diallo Thioune distinguée épouse du guide des Thiantacones, célèbre ce vendredi 21 décembre son anniversaire. Inutile de dire qu’elle, compte tenu de sa stature, fera l’objet d’une marque d’attention ou d’affections en ce jour spécial.
Pour le moment, nous ignorons où et comment elle compte célébrer cette date commémorative, mais nous lui souhaitons nos meilleurs voeux d’anniversaire.
Une dame, au nombre des disciples de Sokhna Aïda Diallo Thioune (dont nous tairons délibérément l’identité) a, en tout cas, écrit sur le mur de sa page facebook ses quelques mots assez touchants:
« Relativement jeune, cette grande dame est douce et elle respire la fraîcheur d’une excroissance solaire exposée sous les torches d’un solstice d’été. La beauté de Sokhna Aïda Diallo surtout du coeur ne se discute pas kar machallah, même si cette faveur de dame nature est, chez elle, plutôt embusquée que proéminente. Elle a sacrifié autant de prétentions égoïstes au bénéfice des commodités conjugales, à un moment où elle ignorait tout encore de ce que la providence réservait à Cheikh Béthio Thioune celui à qui elle a librement choisi de confier les clés de son cœur, pour le meilleur et pour la vie. Doundeul 111 ans sans ordonnance »
Elle est, en tous les cas, une personnalité singulière à qui il n’est pas difficile d’appliquer le statut de « grande dame ». De cette grâce féminine, il se dégage un mélange de mystère et d’attractivité magnétique qui rappellent étrangement la délicatesse sculpturale qui caractérise la » Grande Royale », cette héroïne si passionnément décrite par Cheikh Hamidou Kâne dans son roman » L’aventure ambiguë ».
En dépit de son statut d’épouse de l’illustre guide des Thiantacones, Sokhna Aïda garde froidement la tête sur les épaules. « Elle continue à développer les réflexes comportementaux les plus attendus chez une femme au foyer… » témoigne sa couturière attitrée sur le mur de sa page facebook parcouru par dakarposte.
Ceux qui la connaissent de longue date confient qu’elle a la discrétion et le sens de la retenue chevillés à l’âme. Il nous revient qu’elle n’a jamais eu pour autant la confidence facile. Elle a vu bien des choses désarmantes dans le giron conjugal, mais n’a presque jamais cru bon d’en faire l’objet d’une conversation ouverte.
En fait Sokhna Aïda a, nous souffle t’on, très tôt compris à quel type de mari elle avait affaire, c’est à dire un homme public et par conséquent, à quelles exigences morales elle doit sacrifier de façon discontinue pour mériter et son respect et sa confiance. « Entre elle et le Cheikh, je peux dire que c’est une sincérité inoxydable » glisse cette vieille connaissance de la dame. Qui renchérit: « vous conviendrez avec moi que les gens, du moins certains d’entre nous ont de tous temps eu des idées toutes faites sur vous, sur moi bref sur tout le monde en fonction de leur vision étroite du monde. Autant ressentir stoïque la souffrance de ces affronts quotidiens, de ces interprétations souvent erronées. Sokhna Aïda, c’est une femme juchée au pinacle de ses élans humanistes »
Des confidences recueillies auprès de quelques proches du couple Thioune relèvent aussi que cette dame originaire de Dagana est d’une générosité alerte et ne veut guère prendre le soin de se perdre en calculs d’épicier lorsqu’arrive le moment de voler au secours de ses semblables qui s’inclinent de désespoir et de privations à la lisière des rigueurs de la vie.
Elle a d’ailleurs fini de prouver à la face des sénégalais à quel point cette réputation de femme altruiste cadre à merveille avec son statut d’épouse d’un guide religieux.
Un vieux talibé du guide des Thianta dira: « Pour Sokhna Aïda, exister comme épouse du Cheikh dans un pays comme le Sénégal, c’est comme assumer un service sacerdotal consistant à écrire au quotidien des comptes de faits, c’est-à-dire être permanemment en instance de veille à la droite du peuple pour recueillir ses doutes, ses détresses et ses aspirations secrètes ».
Voilà donc en quelques fugaces ports et traits Sokhna Aïda Diallo, cette discrétion faite femme. Peu importe si vous ne saisissez pas, par ces mots, l’essence de ce personnage qui incarne la vraie femme sénégalaise, sous toutes ses mesures. Bref, comme disait l’autre, le plus important chez les femmes de sa trempe est fait pour échapper aux limites classiques d’une simple description.