“Tout le monde parle de lui, peu sont ceux qui le connaissent…Il s’agit de Mamadi Diane qui était jusqu’a son limogeage hier le conseiller très influent du President Ivoirien, Alassane D. Ouattara” renseigne notre confrère Adama Gaye avant de poursuivre: “Mamadi fait les vagues de l’actualité parce qu’il est au coeur du chaudron Gabonais bouillonnant. J’ai connu Diane en 1989 a Washington. Il y dirigeait sa societe Amex. On le disait agent ou proche de la Cia. Diane était surtout le proche conseiller de Mobutu. Il avait pu décrocher cette année-la la visite du défunt President Zairois. Jeune journaliste a Jeune Afrique, je me trouvais dans la cour de la Maison Blanche quand Bush-pere expliquait pourquoi il accordait ainsi le privilège de la première visite officielle de son mandat, post-guerre froide, a Mobutu. Ce dernier, agent d’une cia dont Bush avait été le patron, était récompense pour ses services mais aussi parce qu’a travers lui les Usa voulaient continuer leur combat contre le régime communiste Angolais du MPLA, en supportant le mouvement rebelle de Jonas Savimbi leader de l’Unita..
Mamadi Diane était au coeur de cette visite que j’avais relatee dans Jeune Afrique. Il etait en tenue Abacost -a bas le costume! Imposé par Mobutu. Cheikh Tidiane Sy, ancien Ministre de Wade, était collé aux basques de Diane, dans la même tenue. Il était au service de Mobutu.
Diane, richissime, a fait du chemin. Le voyage de Ouattara au Senegal en 2010 pendant la crise ivoirienne c’est lui. Agréable de compagnie, toujours souriant, serviable même, africain, Mamadi Diane qui est d’origine Guinéenne est un homme de l’ombre redoutablement influent. Je le connais trop bien pour savoir aussi sa grande finesse stratégique….
Cela ne doit cependant pas être un prétexte pour que Ali Bongo refuse sa défaite en y voyant une main étrangère surtout que Jacky, la femme de son vainqueur, Jean Ping, est une…ivoirienne. Ce matin c’est une plongée dans la chronique de l’Afrique post-guerre froide, thême de mon livre à venir bientot. J’espère y évoquer, en postface, la défaite de Ali…”