Directeur du centre des opérations d’urgences sanitaire du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Dr Abdoulaye Bousso était l’invité de l’émission « C à dire » sur la 2STV. Le médecin en a profité pour inviter ses collègues à arrêter de fuir leurs responsabilités et a également rappelé aux malades leurs droits.
« Le principe est que, quelqu’un qui est malade, quand il vient à l’hôpital, on doit le prendre en charge. Et cela, c’est la loi qui l’exige. Quand une personne vient dans un hôpital et qu’elle n’est pas prise en charge, elle a le droit d’aller porter plainte. Moi je suis médecin, je sais de quoi je parle. C’est inadmissible qu’une personne se présente dans un hôpital avec un malade qui est dans une situation critique et qu’on lui demande de l’argent ou qu’on l’expulse », a-t-il expliqué avant d’hausser le ton.
« Ce que je dis, je sais que ça ne plaira pas aux médecins, mais il faut que l’on arrête de dire ‘Yalla mo ko dogual’, la fatalité. Nous sommes tous des croyants, mais le ‘Yalla mo ko dogual’, ça doit arrêter. On doit situer les responsabilités. Et ça existe dans les autres pays », a-t-il ajouté, demandant à la société civile et aux associations de patients de s’y mettre.
Cependant, il y a des circonstances atténuantes. « Il se peut dès fois que la structure n’ait pas les moyens. Dès fois, tu peux aller à l’hôpital en urgence et qu’on te prescrive des médicaments, c’est possible parce qu’effectivement l’hôpital n’a pas les moyens. Mais ils ont l’obligation de te prendre en charge. Si ce n’est pas fait et qu’il t’arrive quelque chose, tu peux porter plainte pour non-assistance à personne en danger« , termine le Dr Bousso.