Casamance :Tuerie de Boffa : Comment l’armée mène les opérations de nettoyage

Casamance :Tuerie de Boffa : Comment l'armée mène les opérations de nettoyage
content_image

Tuerie de Boffa : Comment l’armée mène les opérations en Casamance

Au lendemain de la tuerie de Boffa Bayotte, le général Cheikh Guèye, Chef d’État-major des armées (Cemga) s’est déplacé à Ziguinchor pour s’enquérir de l’état des opérations militaires qui ont été déclenchées sur instruction du chef de l’État, Macky Sall. Il avait donné à l’armée la mission de nettoyer la zone. Le colonel Abou Ndiaye, patron de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), joint au téléphone par Seneweb, fait le bilan des opérations.

Des bases démantelées
« Les opérations se poursuivent. Le commando a trouvé des emplacements de combats qui n’ont pas été réalisés par l’armée. C’est des gens qui étaient là et se préparaient au combat. Mais ils ont fui pour laisser leurs restes : des chargeurs, des munitions et autres. On démantèle ces bases et on poursuit notre chemin. L’objectif de la mission ‘est démanteler tout ce qui peut ressembler à une base ou à une zone de transit. On est arrivé plusieurs fois à la frontière et on reprend un autre axe là où nous sommes censés trouver des zones de transit ou de refuge. En territoire Sénégalais, tout ce qui peut ressembler à une base ou une zone de transit, on le nettoie ».

Les zones déjà nettoyées
« On a quitté Bouroffaye, le commando s’est dirigé vers Babonda. Tout ce secteur a été nettoyé, de Toubacouta jusqu’à la frontière, du secteur de Djidel Babadinka vers le sud. C’est le secteur sud qui est en train d’être nettoyer actuellement, plus précisément le sud-Est ».

Dégâts collatéraux
« D’abord nous évitons les zones habitées pour éviter les dommages collatéraux et le déplacement des populations. C’est des choses qu’il faut tenir compte quand on conduit des opérations militaires. Dès fois, les bandes armées cherchent à s’adosser à la population pour faire de l’imbrication. Systématiquement, nous évitons d’intervenir dans les zones qui sont habitées. Là où on est en train de mener les opérations, il n’y a pas de population civile, il n’y a que des bandes armées identifiées comme telles ».

Embuscades et poches de résistances
« La semaine dernière, nous avons rencontré deux poches de résistance. Mais on les repousse à chaque fois et elles se replient rapidement. Le jour où un rebelle a été tué, il y avait de la résistance. Il y a de cela quatre jours aussi, il y avait de la résistance. Il y a eu des gens qui cherchaient à nous tendre des embuscades ».

Le message du Cemga au commando
« Le message du Chef d’État major général des armées a été clair. La chose la plus importante qui a été dite par le chef d’État-major, c’est d’éviter de mener des combats dans les localités. Il ne doit y avoir aucun dommage collatéral ou de déplacement des populations. Il nous a demandé de nettoyer la brousse. Dès fois, vous voyez des noms de villages sur les cartes, mais c’est des localités où il n’y a pas de populations. C’est le cas de Baraka Patate, Baraka Banaw, Babonda… »

Auteur: Chamsidine Sané

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici