Depuis quelque temps, l’opposition ne cesse d’alerter sur des risques de fraudes sur les inscriptions pour l’obtention de la carte d’identité biométrique. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui, en relation avec les autorités administratives compétentes, compte procéder, selon un communiqué rendu public, à un redéploiement de certaines machines de départements ayant atteint un taux d’enrôlement élevé vers des circonscriptions qui présentent encore un retard significatif, n’est pas pour installer un climat de confiance.
Pour preuve, le responsable du Grand parti dans le département de Pikine, Babacar Bâ, a tenu à avertir le pouvoir : « Les populations de l’intérieur du pays qui habitent dans la banlieue sont toujours là et demandent à ce que les inscriptions se poursuivent pour qu’ils puissent continuer à s’inscrire. Nous n’accepterons aucune dérogation. Une autorité préfectorale ne peut pas prendre la responsabilité transférer un bureau d’inscription vers l’intérieur du pays parce qu’on a atteint le cap à Dakar. Mais le cap, c’est qu’on n’ait plus de gens qui demandent à s’inscrire. Tant qu’il y aura une personne qui n’est pas inscrite et que la date de clôture, c’est le 23, nous n’accepterons qu’aucune des commissions soit déplacée. La fraude a commencé et nous serons sur le terrain et s’ils n’arrêtent pas, nous marcherons sur eux pour exiger la vérité. C’est fini l’intimidation, fini le harcèlement. Nous vous connaissons, vous nous connaissez alors ce sera œil pour tête et dent pour mâchoire ».
Toutefois, les services de Abdoulaye Daouda Diallo assurent que c’est par souci d’efficacité « dans le maillage du territoire et la volonté de donner à chaque Sénégalais la possibilité de s’inscrire », que ces redéploiements ont été décidées. Reste à savoir si l’opposition sera satisfaite de cette explication.
