Le Sénégal se vante partout de sa démocratie. Mais, vu la manière dont ses hommes font la politique, c’est plutôt de l’anarchie. Certains pensent qu’en démocratie, chacun est libre de faire ce qu’il veut du moment que c’est légal. Le nombre pléthorique de partis politiques est un parmi tant d’autres preuves de ce désordre institutionnel. Et les autorités administratives devraient chercher comment encadrer tout cela sans violer les droits du citoyens.
La Présidentielle approche et les déclarations de candidatures se multiplient déjà. Certains candidats savent pertinemment bien qu’ils n’auront pas un bon score si jamais ils se présentent. Mais, leur objectif n’est justement pas de se présenter. Ils cherchent plutôt à faire beaucoup de bruit afin de taper dans l’œil des vrais protagonistes, du côté du pouvoir comme de l’opposition, histoire de pouvoir négocier un poste dans le nouveau gouvernement en cas de victoire.
Ce qui conduit à la question du financement des partis. Ce n’est pas tout le monde qui peut donner 65 millions pour une caution tout en sachant que c’est perdu d’avance. D’où vient l’argent ainsi gaspillé dans un pays aussi pauvre que le Sénégal ? Des candidats comme le président du Grand parti, Malick Gakou, tentent de révolutionner les choses en sollicitant la contribution financière des militants. Ce qui est tout à fait salutaire car introduisant un peu plus de transparence dans toutes ces manœuvres. Mais ce n’est pas le cas de tous les candidats. D’où vient le financement des partis ? Voilà également un problème que doit régler L’État. Car si c’est vrai que qui paie commande, l’identité des bailleurs devient essentielle dans un monde miné par le terrorisme et une sorte néo-colonialisme plus subtile.