Jonathan Nicola, qui a eu les honneurs de la presse canadienne pour ses talents de basketteur avec son équipe d’un lycée catholique de Windsor, a expliqué que sa mère ne se souvenait plus de sa date de naissance, selon les énoncés de l’audience d’un tribunal de l’immigration canadien obtenus jeudi par l’AFP.
Arrivé en novembre avec un permis étudiant de deux ans, Jonathan Nicola était hébergé au domicile de son entraîneur tout en suivant des cours en avant-dernière année d’études secondaires.
Mesurant 2,05 mètres, le jeune joueur était doué sous les paniers mais aussi au tir en tête de raquette, comme l’avait expliqué en janvier son entraîneur au journal Toronto Star, qui avait consacré un reportage au phénomène avec un niveau digne de la NBA américaine.
Mais pour les responsables de l’immigration canadienne, Jonathan Nicola a menti sur son âge réel. Le jeune homme, lui, s’en défend.
“Ma mère m’a toujours donné un âge différent et je n’ai jamais cessé de lui demander ma date de naissance mais elle me disait toujours qu’elle ne se souvenait plus”, a témoigné Jonathan Nicola à l’audience.
Sur son passeport à son arrivée au Canada, 1998 est l’année de naissance déclarée
En comparant les empreintes digitales, les responsables de la sécurité américaine ont informé leurs homologues canadiens que l’athlète avait déposé une demande d’entrée aux Etats-Unis en 2007 avec comme année de naissance… 1986.
Né en Arabie saoudite, il a déménagé en Syrie avec sa mère à la séparation de ses parents avant de retourner au Soudan du Sud, en proie depuis plus de deux ans à une guerre civile.
“Je ne suis pas venu ici pour faire du mal à quiconque ou me livrer à de mauvaises actions, mon objectif est d’étudier et être instruit afin de rentrer chez moi et d’aider ma mère”, a-t-il expliqué à la juge de l’immigration.
Arrêté à son école le 15 avril et détenu dans un centre de rétention, Jonathan Nicola sera fixé sur son sort dans quelques semaines.
AFP