La mesure sera réservée aux Canadiens et aux résidents souffrant de maladies graves ou incurables.
Le Canada rejoint le club très fermé des pays favorables à un décès médicalement assisté, soit une mort aidée par les médecins. Le Parlement canadien a adopté vendredi 17 juin une loi autorisant un décès médicalement assisté pour les malades en phase terminale. Après plusieurs semaines de débat politique, le Sénat a voté le texte de loi déjà adopté par les députés à la Chambre des communes.
La nouvelle loi a été mise en chantier après l’annulation par la Cour suprême l’année dernière d’une interdiction du suicide médicalement assisté. Elle doit encore recevoir l’aval du gouverneur général du Canada, David Johnston. La procédure est une formalité. La décision de la Cour suprême concernait des adultes consentants endurant des souffrances psychologiques ou physiques intolérables dues à une maladie grave et incurable.
Un champ restreint
Les autorités canadiennes ont souhaité que cette procédure ne soit applicable que pour des Canadiens ou des résidents, afin d’éviter un « tourisme de suicide ».
Le gouvernement libéral du Premier ministre Justin Trudeau a toutefois restreint le bénéfice du la mort assistée aux personnes dont la mort est raisonnablement prévisible à court terme. Les personnes atteintes de maladies dégénératives ne sont donc pas concernées en tant que telles, soulignent les partisans d’un champ d’application plus vaste.
La nouvelle loi, fait-on valoir dans l’entourage du gouvernement, représente une première tentative pour aborder un sujet sensible et pourrait être élargie dans les années à venir.