La CAN déplacée de janvier-février à juin-juillet, comme décidé jeudi par la CAF à Rabat, c’est une révolution ! Et une bonne nouvelle pour les clubs européens et les joueurs africains.
Les clubs européens peuvent se frotter les mains. Comme attendu, la Confédération africaine a décidé, jeudi, à la suite de son symposium sur le football continental à Rabat (18 et 19 juillet), de changer les dates de la CAN : à partir de 2019 au Cameroun, l’épreuve se déroulera entre juin et juillet et la compétition comprendra vingt-quatre équipes au lieu de seize actuellement.
C’est une véritable révolution qui a été décidée par Ahmad, le nouveau président de la CAF. Finies les équipes européennes amputées en janvier ou février de leurs joueurs : cela posera certainement d’autres soucis d’organisation – notamment avec cette participation en hausse – mais cela va changer le regard porté sur les Africains par les clubs qui hésitaient parfois à investir sur des hommes susceptibles de les quitter pendant la saison.
Pas de modification en revanche de la périodicité de la CAN : elle reste biennale.
CAN – La Coupe d’Afrique des nations (CAN) va passer de 16 à 24 équipes et se déroulera dorénavant l’été à partir de l’édition 2019, a annoncé la Confédération africaine de football jeudi. Cette nouvelle mouture vient remplacer le traditionnel format de la compétition, qui se tient actuellement tous les deux ans entre janvier et février.
La Coupe d’Afrique des nations (CAN) va être étendue de 16 à 24 équipes et se déroulera en été dès l’édition 2019, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF) jeudi. Cette nouvelle formule pour la compétition, qui se tient actuellement tous les deux ans entre janvier et février, a été actée à la suite d’un symposium de deux jours sur le football africain organisé à Rabat.
C’est un changement majeur pour ce tournoi, dont la tenue en hiver faisait grincer des dents des clubs européens – notamment en France et en Angleterre – très réticents à laisser partir leurs joueurs en cours de saison.
Promesse tenue
Lors son élection à la surprise générale à la tête de la CAF, en mars dernier, Ahmad Ahmad, le successeur de l’indéboulonnable Issa Hayatou, s’était engagé à réformer le football continental. La réforme aura donc été lancée tambour battant, même si un groupe de travail est désormais chargé d’organiser les modalités pratiques de ce bouleversement.
Au cours de son long mandat (1988-2017), Hayatou avait toujours refusé de déplacer la CAN entre juin et juillet, arguant qu’à cette saison, il faisait trop chaud en Afrique du nord, trop humide en Afrique centrale et trop froid dans le sud.
Ahmad Ahmad aura vite pris le contre-pied, peut-être à la lumière de ce qui s’était passé pour le Cameroun lors de la CAN 2017. En hiver dernier, six joueurs importants du futur champion d’Afrique, dont le joueur de Liverpool Joel Matip, avaient renoncé au tournoi pour privilégier leurs clubs.
Le passage à 24 va également avoir des conséquences quant aux pays capables d’accueillir l’épreuve. Cela devrait nécessiter d’avoir six stades disponibles, contre quatre actuellement, un défi pour le Cameroun qui est censé accueillir le tournoi en 2019.