Jamais sans doute la Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, n’aura réuni autant de prétendants crédibles. Trois nations se détachent clairement : la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, le Maroc, pays hôte, et le Sénégal, couronné en 2021.
Un trio en première ligne
Les Éléphants ivoiriens aborderont cette CAN avec le poids de leur statut. Après leur triomphe à domicile en 2024, les hommes d’Émerse Faé visent un troisième sacre continental (après 1992, 2015et 2023). Avec des cadres comme Franck Kessié, Sébastien Haller ou Seko Fofana, la Côte d’Ivoire veut confirmer qu’elle est bien la nouvelle puissance du football africain.
Le Maroc, demi-finaliste du Mondial 2022, rêve pour sa part de briser une disette qui dure depuis 1976, son unique titre continental. Porté par un public passionné et un effectif riche – Achraf Hakimi, Sofyan Amrabat, Yassine Bounou, Hakim Ziyech -, le royaume chérifien aura la pression, mais aussi tous les atouts pour triompher à domicile.
Le Sénégal, champion d’Afrique en 2021, s’avance lui aussi avec des ambitions intactes. Habitués du haut niveau, les Lions veulent reconquérir le trophée perdu en Côte d’Ivoire. Avec une ossature solide – Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy, Sadio Mané, Ismaïla Sarr – et la science tactique de Pape Thiaw, successeur d’Aliou Cissé sur le banc, les Sénégalais demeurent encore une fois un prétendant sérieux à la couronne.
Des challengers historiques toujours redoutables
Derrière ce trio de favoris, plusieurs géants aux palmarès imposants affûtent leurs armes. L’Égypte, septuple championne d’Afrique (record absolu), court depuis 2010 après un huitième sacre. Les Pharaons, emmenés par Mohamed Salah, comptent rappeler qu’ils sont les maîtres de la CAN avec 26 participations à leur actif.
L’Algérie de Vladimir Petkovic, double championne (1990, 2019), aborde le tournoi avec un esprit de revanche après deux éditions décevantes. Le talent de Riyad Mahrez, Houssem Aouar , la créativité de Benrahma ou la puissance d’Aït Nouri pourraient relancer les Fennecs.
Le Cameroun, fort de ses 5 trophées (1984, 1988, 2000, 2002, 2017), reste une valeur sûre du continent. Les Lions Indomptables, sans Vincent Aboubakar et André Onana, éjectés de la sélection ne manquent jamais de se transcender lors des grandes compétitions.
Quant au Nigeria, triple champion (1980, 1994, 2013), il comptera sur son armada offensive menée par Victor Osimhen pour faire trembler les défenses adverses.
Un plateau d’une rare densité
Toutes les grandes nations du continent seront présentes au Maroc, une situation inédite dans l’histoire récente de la CAN. Sur les 24 équipes qualifiées, plus de la moitié ont déjà atteint une finale. Le cumul des sacres des participants dépasse les 30 titres, illustrant la densité du plateau. L’Afrique du Sud (1 titre), le Ghana (4 titres) ou encore la Tunisie (1 titre) complètent un casting digne d’une « mini-Coupe du monde africaine ».
Au-delà du talent individuel, la CAN reste une affaire d’expérience. L’Égypte et le Cameroun, cumulant à eux deux plus de 45 participations, connaissent les exigences du tournoi mieux que quiconque. La Côte d’Ivoire et le Sénégal, bien que plus récents au sommet, ont appris à maîtriser la pression des grandes échéances. Quant au Maroc, il mise sur la stabilité et la ferveur populaire pour transformer son rêve en réalité.





