AU Sénégal, les campagnes électorales riment toujours avec le folklore et le gaspillage. Rien n’est de trop pour gagner le pari de la mobilisation. Et jeunes et femmes sont mobilisés pour assurer l’ambiance de kermesse sans même se soucier de leur image et de l’impact de leurs actes.
Comme à l’accoutumée, en période de campagne électorale, les coalitions de partis organisent tous azimuts des caravanes. Jeunes et femmes avec des pancartes, sifflet à la bouche, en tee shirt, à l’effigie de leurs leaders sont au premier rang. Ces derniers, considérés comme du bétail électoral, n’ont, pour la plupart, même pas de cartes électeurs pour pouvoir voter. Une situation déplorable notée dans tous les états-major politiques.
Les batteurs de tam-tams et autres artistes, à la recherche de gain facile, complètent le triste décor. Ici, on se mobilise et pour l’argent et pour gagner la sympathie du leader qui n’est intéressé outre mesure que par le nombre et le tapage.
Dans ce méli-mélo indescriptible, les programmes et les discours inaudibles sont ignorés. On ameute la galerie en tapant uniquement les tam-tams pour s’autoproclamer vainqueur.
Au finish, on aura empêché le citoyen de vaquer à ses occupations, obligé l’automobiliste de faire de grands détours à cause des routes barrées, privé la population de bien se reposer à cause de la pollution sonore…