Le Programme d’assainissement de 10 villes du Sénégal se poursuit. Après les villes de Louga, Saint-Louis et Tivaouane, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a lancé les travaux d’assainissement des eaux usées de la commune de Cambérène. Il était accompagné du Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho, du représentant du Khalife général des Layènes, Seydina Issa Laye, du maire de la commune, Mame Amadou Samba, et autres.
La cérémonie officielle s’est tenue ce lundi 10 septembre 2018, à l’école Seydina Issa Laye, sise à côté de la mairie de Cambérène. Une rencontre dont des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont pris d’assaut les lieux pour assurer la sécurité du ministre et sa délégation. Ce, parce que, de jeunes individus se sont levés avant la cérémonie pour déclarer le ministre Mansour Faye «persona non grata» dans leur localité.
«Près de 6 milliards de francs Cfa mobilisés»
Pour Cambérène, les travaux consistent notamment, à réaliser 44 kilomètres de réseau d’eaux usées, 8200 branchements domiciliaires à l’égout, la construction et l’équipement de 2 stations de pompage d’eaux usées et la construction de 50 édicules scolaires devant impactés 5000 élèves. Des ouvrages qui seront réalisés notamment, au village traditionnel de Cambérène, à Cambérène 2 et à la Cité des Nations-Unies.
Le coût des travaux est estimé à près de 6 milliards de francs CFA. Un montant financé par l’Etat du Sénégal et la Banque ouest africaine de développement (Boad). Et l’entreprise en charge du projet a signalé que les travaux vont démarrer effectivement le lundi 17 septembre prochain, pour une durée totale de 18 mois.
«Une réponse aux nombreuses difficultés d’assainissement»
Selon le ministre, ces travaux sont «une réponse aux nombreuses difficultés d’assainissement auxquelles les populations de Cambérène sont confrontées notamment, la gestion des eaux usées». Et participent à la modernisation de la cité religieuse.
Il ajoute que ces ouvrages, à terme, permettront d’éradiquer le «déversement sauvage» des eaux usées dans la rue. Ils permettront aussi à 90 000 personnes d’avoir accès à «un assainissement adéquat», à l’amélioration de l’environnement des zones bénéficiaires, à l’adoption de «bonnes pratiques» d’hygiène par la population concernée. S’y ajoute la création d’emplois et de richesses additionnelles.
Et pour ce faire, le ministre a invité les populations à accompagner ces travaux d’assainissement de leur localité et à préserver les ouvrages qui y seront réalisés.
«L’émissaire de Cambérène délocalisé avant fin 2018»
Mansour Faye a, par ailleurs, saisi l’occasion pour annoncer que les travaux de délocalisation de l’émissaire de Cambérène vont démarrer avant la fin de l’année. Il s’agira, selon lui, de dévier, de tracer hors du village traditionnel de Cambérène, et de réaliser une nouvelle canalisation d’une longueur de 4,5 kilomètres.
Mansour Faye a aussi donné des instructions au Directeur général de l’Onas à trouver «rapidement une solution» pour lutter contre les inondations dans la commune de Cambérène. Ainsi, pour satisfaire une doléance que le représentant du chef de village a posé lors de la rencontre.
« Démarrage des travaux de dépollution de la baie de Hann»
Le ministre a également annoncé que les travaux de dépollution de la baie de Hann seront lancés très prochainement et ceux du renouvellement du réseau d’assainissement des quartiers de Médina, Rebeuss et Gueule Tapée. Ainsi que la restructuration de tout le système d’assainissement de la Corniche ouest et le renouvellement du collecteur de Fann-Hann.
Les populations de Cambérène, venues massivement assister à la rencontre, ont salué et magnifié le projet. Et selon le maire de la commune, Mame Amadou Samba, ce projet d’assainissement est le premier de son genre à Cambérène depuis l’indépendance du pays.