Alors que l’hivernage devrait être synonyme d’espoir, les habitants de l’Unité 26 des Parcelles Assainies la vive dans la désolation. Et pour cause, après les pluies de ces deux derniers jours, sortir de sa maison devient pratiquement impossible à moins de patauger dans les eaux qui ont submergé les ruelles du quartier.
Les riverains de l’unité 26 des Parcelles Assainies qui ont entendu parler de projets d’évacuation des eaux se demandent toujours s’ils sont considérés comme des Sénégalais du fait qu’ils vivent un véritable calvaire à chaque hivernage. Cette situation prévaut pourtant depuis longtemps, sans que les autorités, locales comme gouvernementales, ne leur proposent une ébauche de solution.
«Ce quartier a vu naître mes enfants et ces derniers n’ont connu que cette situation », déclare un homme âgé d’une cinquantaine d’années. Trouvé devant sa maison, habillé d’une culotte bleue et d’un tee-shirt en train de disposer les sacs de sable pour empêcher l’eau de pluie d’y pénétrer, il peste contre les hommes politiques qui ne leur font que des promesses sans jamais les tenir.
«Tous ceux qui ont convoité la mairie ont toujours déclaré qu’ils allaient remédier à la situation dans laquelle nous vivons, sans jamais rien faire. Et récemment, pendant la campagne législative, les différents candidats au niveau des Parcelles Assainies nous ont tous rendu visite répétant le même discours, mais jusque-là, rien », se désole-t-il.
Ce cri du cœur prévaut aussi chez A. Diop, une dame d’âge mûr qui redoute les moustiques qui assaillissent le quartier à chaque saison des pluies, distillant le paludisme. «Je vis chaque hivernage dans la crainte de voir mes enfants tomber malades. Car, avec les moustiques qui pullulent à cause de la stagnation des eaux de pluies, cette maladie est toujours très présente en cette période de l’année».
Et pour ne rien arranger à la situation, ces Parcellois ne disposent d’eau courante que très rarement. Ce qui peut entrainer une autre complication toute aussi redoutée que le paludisme. : «Nous ne pouvons pas ne pas patauger dans les eaux. Et nos enfants, ne peuvent pas être surveillées à plein temps d’autant plus que nous sommes occupés à évacuer les eaux qui nous ont assaillis. Tonne cette autre dame.
Poursuivant, elle martèle : «Etant donné que nous n’avons pas d’eau pour laver correctement les zones inondées et les ustensiles de cuisine, la diarrhée est aussi présente à chaque hivernage». Avant de crier son désarrois : «Nous n’avons n’y eau potable et nous sommes submergés par les eaux de pluies. Nous sommes les oubliés du Sénégal».