Crise à l’APR… Le contraire serait surprenant.
l’Alliance Pour la République (APR), le parti du Président de la République est en ébullition. Des remous sont notés çà et là mais depuis un certain temps, la situation, certainement relative à l’approche des législatives, est en train d’échapper au contrôle du leader. Tout le monde est excité et la tension monte partout. On a entendu des gens s’interroger sur la cause de cette situation, d’autres ont même demandé à Macky SALL de sortir le bâton pour siffler la fin de la récréation. Mais ceux qui le pensent ne savent pas que le Président SALL n’y peut rien. Ce sera peine perdue de s’aventurer à vouloir calmer ses poulains. Les observateurs avertis de la scène politique sénégalaise estiment qu’il est presque impossible de mettre de l’ordre dans un parti au pouvoir notamment un parti comme l’APR. Pour le comprendre, il faut interroger l’histoire de cette formation politique bâtie sur la frustration par des hommes et femmes frustrées dans les formations politiques où ils étaient. Beaucoup d’entre eux, faute d’émerger dans leur parti, ont préféré quitter pour aller grossir les rangs de l’APR. Pour pouvoir survivre dans un parti, il faut être capable de donner des coups, d’en recevoir et de se frayer un chemin vers le sommet. Malheureusement au Sénégal, si quelqu’un est battu ou combattu politiquement dans une formation politique, il préfère jeter l’éponge et aller voir ailleurs or, tout le monde ne peut pas figurer au premier rang. C’est, pour la plupart, cette catégorie d’acteurs politiques qui composent l’APR même s’il y en a qui sont de purs produits républicains. Quand on a dans ses rangs des membres de ce genre, la confrontation est alors inévitable. Dans cet environnement, la prétention des uns et des autres se heurte à la logique politique. Personne ne voudra se mettre derrière l’autre car c’est cela qui l’a fait quitter un autre parti. L’APR est un cocktail de tous les partis politiques. Cependant, les législatives sont un rendez-vous certain pour réguler et calmer un peu les ardeurs en attendant la présidentielle et les locales de 2019.