C’est un scénario qui restera sans doute dans les mémoires lors de cette visite du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso.
Interrogé sur les infrastructures électriques du pays, jugées insuffisantes, le président français a d’abord répondu sur le fond, expliquant qu’il n’était en rien responsable des coupures de courant avant de préciser que ce n’est pas à lui de s’occuper de l’électricité au Burkina Faso: « Mais, moi, je ne vais pas m’occuper de l’électricité au Burkina Faso » avant de poursuivre « C’est le travail du président…. ».
Dire d’un président qu’il va réparer la climatisation, ou qu’il va s’occuper de l’électricité, n’est ce pas des propos assimilables à de l’humiliation de la part du Président français envers son homologue Burkinabè? En tout cas, c’est ce que pensent certains observateurs qui estiment que l’Etat du Burkina Faso a un ministre de l’énergie et des ingénieurs électriciens et en climatisation qui peuvent s’en occuper.
Pour ce qui est de la Libye, Emmanuel Macron pense qu’il ne faut pas accuser l’Union Européenne mais l’Afrique elle-même. « ce sont les Africains eux-mêmes, qui sont les esclavagistes de leurs propres frères » a-t-il déclaré.
Roch Marc Christian Kaboré n’aurait cependant quitté l’amphithéâtre que brièvement. Le Président Kaboré s’était éclipsé juste pour une petite pause technique avant de revenir dans l’amphi.