Burkina Faso: les autorités interdisent toute circulation nocturne aux véhicules et motos. Explications.

Le Mali et le Burkina Faso font les frais des actes de barbarie de la part des djihadistes. Les terroristes sévissent et leur passages laissent souvent des souvenirs amers. C’est pour limiter les attaques dans le nord du Burkina Faso que les autorités interdisent la circulation nocturne de tout véhicule sur la bande frontalière avec le Mali.

L’interdiction concerne aussi les motos à deux roues, des tricycles et les vélos tous les jours de 17H00 à 06H00 du matin dans cette partie du pays.

véhicules à la frontière entre le Mali et le Burkina

A l’intérieur des villes et villages, sur la bande frontalière avec le Mali, les mêmes consignes sont appliquées, à en croire le gouverneur de la zone.

Les ambulances ne sont pas frappées par cette restriction, mais à une seule condition : elles doivent avoir un laissez-passer. Mais, certains citoyens du Burkina Faso pensent que la décision interdisant  la circulation à tout véhicule sauf les ambulances munies de laissez-passer a aussi des insuffisances. Car, pour qui connaît le changement de mode opératoire des terroristes, tout est possible.

Les terroristes avec leurs complices pourront dérober des ambulancesou peindre des voitures et peuvent les faire passer pour des ambulances normales.

Il faut rappeler que l’interdiction intervient après que des terroristes ont tué un responsable d’école et un villageois de la province du Soum, près de la frontière avec le Mali.

Après avoir commis leur forfait, les terroristes sont repartis vers le Mali à moto. Ce double assassinat, cumulé aux attaques précédentes, a semé la panique au sein du corps enseignant. Plusieurs écoles et lycées de la zone ont été fermés, et des enseignants ont même fui pour se mettre à l’abri dans d’autres localités.

Le Nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes depuis le premier trimestre 2015.

A plusieurs reprises, les attaques dans le nord du Burkina Faso ont été revendiquées par le groupe Ansaru Islam, mouvement qui a des liens avec le mouvement extrémiste Ansar Dine au Mali.

L’on se rappelle qu’Ansaru Islam avait tué au moins 12 gendarmes en décembre dernier. Le leader de ce mouvement terroriste est un prédicateur radical du Burkina Faso qui a demandé aux enseignants d’arrêter de donner les cours en français et d’enseigner  le Coran en arabe.

Ansarul Islam est dirigé par le Burkinabè Malam Ibrahim Dicko, un prédicateur radical qui veut créer un «royaume» islamiste dans la région, selon les experts.

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