Adjaratou Diessongo a été rouée de coups par des inconnus à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Cette artiste musicienne surnommée « Adja Divine » est accusée de vol d’enfant. Mais la victime dément les faits et donne sa version sur ces événements qui ont eu lieu, mardi 23 mai, à Ouagadougou.
La version de Adjaratou Diessongo
C’est la télévision nationale burkinabè (BF1) qu’Adja Divine a choisi pour dire sa part de vérité, après sa déconvenue.
Les informations sont rapportées par le journal Burkina 24. Selon cette source, l’artiste a laissé entendre qu’elle « est sortie avec sa voiture pour acheter du lait pour son enfant, qu’elle tient dans ses bras dans la vidéo publiée sur la page Facebook du média ».
Chemin faisant, elle a reconnu que l’assurance de sa voiture était périmée, et n’avait pas pu la renouveler. Elle décide donc de contourner un poste de police, pour éviter des ennuis pouvant naître de l’absence de cette pièce obligatoire pour tout véhicule en circulation.
Une fois les achats faits, elle dit s’être hâtée vers son domicile, car « l’enfant pleurait », selon les dires de sa servante.
« Mais sur le chemin du retour, elle a croisé à nouveau le contrôle de police qui l’a interpellé. l’artiste a refusé d’obtempérer, car, continue-t-elle, en plus de l’assurance périmée, son enfant pleurait. Les policiers, à moto, se sont lancés à sa poursuite.
« Lorsque j’ai refusé de m’arrêter, raconte-t-elle, la police m’a poursuivie et moi aussi je fuyais. (…). Ils m’ont pourchassée jusqu’au niveau de la zone non lotie. J’ai vu deux jeunes qui étaient derrière la police lorsqu’elle me pourchassait », rapporte l’artiste. C’est alors que, Adjaratou Diessongo a pris la décision de s’arrêter.
Une fois arrêtée, dit-elle, les agents de police l’ont sommée de sortir du véhicule. « Il y a un d’entre eux qui m’a dit de me mettre à genoux. Il m’a dit de mettre les mains sur la tête, j’ai obéi. Mais son collègue qui était avec lui a dit « non ». Et il m’a dit de me lever et de rentrer dans le véhicule pour leur donner les papiers du véhicule ».
« Après le contrôle, l’un des policiers a décidé de rentrer dans le véhicule avec l’artiste. C’est à ce niveau que les choses vont se gâter, explique-t-elle. Car, elle va être accusée de vol d’enfant par des jeunes qui manifestaient bruyamment, en voyant le siège « enfant ». Une course-poursuite s’est engagée par la suite jusqu’au fameux feu tricolore où les choses ont dégénéré », renseigne notre source.
« Les mêmes jeunes sont venues me faire sortir, et ont commencé à déchirer mes habits, arracher mes cheveux, commencer à me taper partout en disant que j’ai volé un enfant », a indiqué Adja Divine.
Face à ce qu’elle a subi comme violence, l’artiste dans son démenti, a appelé à la responsabilité de la police et aussi des citoyens, à qui elle a demandé de vérifier la véracité des faits avant d’agir.
