L’Assemblée nationale a adopté le budget 2026 du ministère des Pêches et de l’Économie maritime, arrêté à 32,88 milliards F CFA en autorisations d’engagement (AE) et 32,54 milliards F CFA en crédits de paiement (CP).
Dans un contexte de pression croissante sur les ressources halieutiques et de fortes attentes des acteurs de la pêche artisanale comme industrielle, les allocations témoignent d’une volonté de modernisation, de renforcement des infrastructures et de dynamisation de l’aquaculture. Le budget est structuré autour de quatre grands programmes, chacun orienté vers un pilier stratégique du secteur.
Le premier programme, doté de 3,35 milliards F CFA en AE et 3,26 milliards F CFA en CP, porte sur le fonctionnement institutionnel du ministère. La répartition interne met l’accent sur les dépenses de personnel : 1,01 milliard F CFA, les biens et services : 340,5 millions F CFA, les transferts courants : 1,176 milliard F CFA et les investissements : 822 millions F CFA (AE) / 739 millions F CFA (CP).
Ce volet vise à renforcer la gouvernance, la planification, la coordination et le suivi des politiques publiques dans un secteur stratégique pour l’économie nationale. Le programme “Pêche et aquaculture” concentre une part importante des ressources, avec 11,78 milliards F CFA en AE et 11,53 milliards F CFA en CP.
La répartition interne traduit une politique de soutien aux filières, personnel : 2,223 milliards F CFA, biens et services : 415 millions F CFA, transferts courants : 2,376 milliards F CFA, investissements : 6,77 milliards F CFA (AE) / 6,51 milliards F CFA (CP). Cette enveloppe doit accompagner la modernisation de la pêche artisanale, renforcer les dispositifs de contrôle et de surveillance, soutenir la transformation et, surtout, dynamiser l’aquaculture – un sous-secteur en plein essor et identifié comme une alternative durable face à la raréfaction de la ressource.
Avec 14,24 milliards F CFA, le programme 3 dédié aux infrastructures, transports fluviomaritimes et ports constitue le pilier central du budget 2026. Il inclut le personnel : 47,9 millions F CFA, biens et services : 27,3 millions F CFA, transferts courants : 8,67 milliards F CFA, investissements : 4,5 milliards F CFA, transferts en capital : 1 milliard F CFA.
Cette allocation témoigne d’un effort significatif pour moderniser les infrastructures portuaires secondaires, renforcer la sécurité en mer et soutenir le transport fluvial, essentiel pour le désenclavement de certaines zones.
Le programme CEPIA, consacré à l’encouragement de la pêche et aux industries annexes, dispose d’un budget de 3,5 milliards F CFA. La répartition interne s’établit comme suit : personnel 735 millions F CFA, biens et services 265 millions F CFA, transferts courants 1 milliard F CFA, investissements 1,5 milliard F CFA.
Ce programme cible notamment l’appui aux unités industrielles, la modernisation des équipements, la qualité sanitaire, ainsi que la valorisation des produits halieutiques destinés à l’export.
Avec près de 33 milliards F CFA, le budget 2026 se distingue par un rééquilibrage notable au profit des infrastructures portuaires et de l’aquaculture.


