Du Roi Pelé au destin tragique d’Everaldo, mort à 30 ans d’un accident de voiture, les membres de la mythique équipe du Brésil championne du monde en 1970 ont connu des fortunes diverses après leur carrière de joueur, comme le capitaine Carlos Alberto Torres, décédé mardi d’un infarctus.
Voici ce que sont devenus les plus illustres coéquipiers du “Capita”, tous titulaires avec le gardien Felix, les défenseurs Brito et Piazza ainsi que le milieu Clodoaldo lors de la finale de la Seleçao contre l’Italie le 21 juin 1970 (4-1).
Pelé, Roi de la pub
A chacun des passages d’Edson Arantes do Nascimento à l’hôpital, le Brésil retient son souffle. Opéré plusieurs fois de la hanche, le Roi Pelé, qui a soufflé ses 76 bougies dimanche, marche à l’aide d’une canne. Ses soucis de santé l’on empêché de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Rio, où il était pressenti pour allumer la vasque. Après un passage au Ministère des Sports (1995-1998), il monnaie son image auprès de grandes marques. En juin, une vente aux enchères d’objets personnels à Londres a rapporté 3,6 millions de livres (environ 4 millions d’euros), une partie reversée à des œuvres caritatives.
Tostão, l’intello
Milieu offensif d’origine, la pléthore de numéro 10 dans la Seleçao de 1970 a fait jouer Eduardo Gonçalves de Andrade avant-centre, où son intelligence de jeu a fait merveille. Âgé de 69 ans, il est toujours considéré comme un intellectuel du foot. Médecin à la ville, il a pratiqué quelques années, avant de sortir de l’ombre en tant que chroniqueur du journal Folha de Sao Paulo, où ses écrits font référence. Il vient de lancer le livre “Temps vécus, rêvés et perdus”, une autobiographie dans laquelle il livre aussi ses réflexions sur le football actuel.
Rivellino, l’elastico
Ailier virevoltant, inventeur du drible “elastico”, imité vingt ans plus tard par Ronaldinho, le moustachu magnifique de la seleçao a mis un terme à sa carrière bien remplie à 35 ans. Aujourd’hui, Roberto Rivellino en a le double et il forme un tandem de génies du ballon rond avec Zico, en tant que consultant dans l’émission de télévision “La nuit des cracks”.
Gérson, le cerveau
Cerveau du milieu de terrain du Brésil au Mondial Mexicain, le “Gaucher en or” a aussi embrassé la carrière de consultant, à la radio comme à la télévision. A 75 ans, Gérson de Oliveira Nunes vit toujours à Niteroi, sa ville natale, de l’autre côté de la baie de Rio, où il a fondé une école de football pour les enfants des quartiers pauvres”.
Jairzinho, le Marseillais
Seul joueur à avoir marqué des buts lors de tous les matches d’une Coupe du Monde, avec sept réalisations en six rencontres au Mexique-1970, l’”Ouragan” s’occupe aussi d’un projet social. Âgé de 71 ans, l’ancien attaquant de l’OM entraîne des jeunes de 12 à 18 ans dans sa “Fabrique de Talents de l’Ouragan de 1970” et n’hésite pas à monnayer ses interviews pour la financer. En 2008, Jair Ventura Filho tente de se lancer dans la politique, mais sa candidature au conseil municipal de Rio est annulée pour non payement des frais d’inscription.
Everaldo, la fin brutale et prématurée
Latéral gauche des champions du monde de 1970, dans le couloir opposé de celui de Carlos Alberto, Everaldo Marques da Silva meurt tragiquement dans un accident de la route, à 30 ans seulement. La nuit du 27 octobre 1974 sa voiture percute un camion à la sortie d’une station service sur une route du sud du Brésil. Sa femme et une de ses filles ont aussi péri lors de ce drame. Au moment de sa mort, il jouait encore au club de Gremio, où il est devenu une star en gagnant trois fois de suite le championnat régional, de 1966 à 1968, avant d’être adulé par tour en pays sous le maillot de la seleçao.