Bras de fer entre le Mali et la France : La réaction de Aissata Tall Sall

Le Sénégal arbitre le bras de fer entre le Mali et la France. Une préoccupation pour la ministre des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, qui s’exprimait ce jeudi, lors de la cérémonie de lancement du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue les 6 et 7 décembre prochains.

Des doutes 

Nous avons beaucoup d’inquiétudes que nous avons exprimées sur le Mali. Parce que ce n’est pas que le Mali. C’est d’abord, le Mali. Ensuite, c’est le Sénégal, et plus loin, c’est la sous-région. C’est-à-dire l’Afrique de l’Ouest et encore plus loin, c’est-à-dire jusqu’au Tchad“, déplore Aissata Tall Sall.

Une vive préoccupation 

Elle poursuit : “toutes les semaines, nous suivons la situation au Mali de façon précise. Parce que ce qui se passe au Mali a des répercussions immédiates quasi directes sur le Sénégal. Il y a une vive préoccupation que nous avons eues quand ces récents évènements sont arrivés au Mali. Nous avons écouté les autorités maliennes, elles ont exprimé le droit à leur souveraineté sécuritaire.

Privilégions la sécurité 

Elle ajoute : “La sécurité doit être un élément partagé. Les stratégies de sécurité doivent être des éléments que nous devons de façon consensuelle arrêter ensemble et entre nous. Donc, la chose que nous avons déploré, tout en respectant leur volonté d’avoir leur souveraineté sécuritaire, c’est que nous n’ayons pas discuté de ça. Quand je dis, nous, c’est aussi bien la France, le Sénégal, tous les partenaires engagés au Mali, dans le cadre de la MINUSMA. Je voudrais quand même rappeler que le Sénégal, en Afrique, est le premier pays contributeur dans le cadre de la MINUSMA. Nous avons plus de mille de nos soldats engagés au Mali. Ne serait que pour cela, en dehors même du facteur de voisinage, du facteur de ce destin commun que nous partageons avec le Mali, depuis que nous sommes devenus indépendants.

Les liens

Soulignant les relations historiques qui lient le Mali au Sénégal, Aissata Tall Sall aurait souhaité plus de collaboration et de communication de la part des autorités de Bamako : “Assurément beaucoup de choses nous lient au Mali, et nous aurions juste souhaité que tout ce qui se prend comme décision en terme de sécurité soit quelque chose de partagée non pas seulement avec le Sénégal mais avec l’ensemble de nos partenaires qui sont venus s’engager, au-delà du Mali, pour la paix et la stabilité de la communauté internationale”.

Rappel

La suspension des opérations militaires françaises au côté de l’armée malienne décidée par Emmanuel Macron tourne au bras de fer. Sa menace de retrait des troupes de l’opération Barkhane ne semble pas impressionner le chef des putschistes.

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