S’il y’a une date que Boy Niang n’oubliera sans doute pas, c’est ce 11 mars 2018, avec cette victoire époustouflante sur Sa Thiés. Un succès qui permet au fils de De Gaulle de franchir un pallier très important dans sa marche vers la cour des grands qu’il vient d’intégrer à coup sur.
Pour cause, rares étaient les observateurs qui misaient un seul kopeck sur le lutteur Pikinois, du fait de la carrure de son adversaire. Ce qui, du reste, avant le coup d’envoi de l’arbitre s’est fait ressentir avec la différence de gabarit et de poids entre Boy Niang et le fils de Double Less considéré comme le plus dangereux. D’ailleurs, sans doute requinqué par cet avantage psychologique, Sa Thiés s’est montré trop sûr de lui manquant de respect son adversaire de manière trop flagrante. Mais, c’était sans compter sur la sérénité et le calme olympien du Pikinois qui attendait sa proie de pied ferme.
Convaincu de l’excès de confiance du frère de Balla Gaye 2, Boy Niang le laisse multiplier les erreurs. Dans un premier temps, le fils de Double Less échappe à une projection magistrale de son adversaire, loin de lâcher le morceau. Après s’être relevé, Sa Thiés continue à nouveau de balancer des coups dans le vent de façon dispersée. Le moment choisi par le tombeur de Gouye Gui de passer à la vitesse supérieure. Après une rotation subtile, Boy Niang cerne sa proie et le plaque facilement au sol.
Une victoire nette et sans bavure qui confirme la maturité de Boy Niang. Car, depuis sa chute devant Zoss et la mauvaise passe qui s’en est suivie avec cette fameuse suspension, le nouvel ambassadeur de la non violence dans la lutte fait preuve d’une progression mâture dans la carrière glorieuse qu’il s’est tracée. Garga Mbossé, Gouye Gui, Baye Mandione autant de victimes qui ont tous été accrochés au tableau de chasse du lutteur « intello » qui, avant d’être opposé à Sa Thiés avait publiquement défié un certain Balla Gaye 2. Ce qui était considéré comme une outrecuidance, une pure folie par certains puristes. Mais plus maintenant. Boy Niang a grandi.