Ceux qui pensaient que la querelle qui opposait le Comité national de gestion de la lutte (CNG) à l’association des lutteurs a connu son épilogue, vont être surpris. En effet, Alioune Sarr reste et demeure le problème majeur des lutteurs, si l’on en croit l’ancien champion de l’écurie du Soumbédioune. Interpellé par SourceA, le père de Diène Kaïré n’a pas manqué de se féliciter du rôle de pacificateur qu’est en train de jouer le ministre des Sports, Matar Ba. Boy Kairé et son groupe réclament la tête de ceux qui dirigent le CNG depuis plus de 24 ans.
« Actuellement, on ne peut pas parler du CNG, sans parler de l’Etat ni du ministère des Sports. Aujourd’hui, notre conflit avec le CNG n’est pas d’ordre personnel, mais une affaire de système qui est là et qui existe, depuis 24 ans. Et depuis, on a constaté une inefficacité dans sa démarche et sa façon de faire. En plus, la plupart des lutteurs, après la retraite, sont rangés aux oubliettes et ce n’est pas normal.
Aujourd’hui, si vous partez dans les pays développés, ceux qui dirigent le sport, ce sont les anciens pratiquants. C’est uniquement ici qu’on voit des profanes être au-devant de la scène.
Des gens qui ne maîtrisent absolument rien. Il faut qu’on pense à mettre les hommes qu’il faut, à la place qu’il faut. Depuis 24 ans, les membres du Cng sont là, même après leur élection, ils ont choisi leurs propres collaborateurs et depuis, il y a une gestion nébuleuses des affaires. Ils gèrent les fond comme bon leur semble, sans tenir compte de l’avis des lutteurs, surtout des anciens », a expliqué Boy Kaïré.
Pour lui, le Cng ne respecte pas les lutteurs, ni les anciens lutteurs. « Ce qui est plus grave, c’est qu’il ne cesse de nous manquer de respect. On l’a entendu dire, à Modou Mbaye, que s’il avait à recevoir, ce serait uniquement les lutteurs en activité. Il faut qu’il nous respecte, même si nous sommes des anciens.
Il nous doit respect et considération. Un responsable qui déclare, ouvertement, qu’il ne recevra aucun ancien lutteur, n’a de respect pour personne. Nous n’allons plus accepter ce genre d’attitudes. Il faut donner plus de considération aux gens. Le Cng doit dégager et nous allons investir d’autres personnes mieux placées pour gérer la lutte ».
M. Kaïré reconnait qu’heureusement, le ministre Matar Ba est en train de jouer un rôle de sapeur-pompier dans cette polémique.
Thierno Malick Ndiaye