Il est aujourd’hui devenu célèbre pour avoir osé épouser la célèbre danseuse Ndèye Guèye, une dame qui est plus âgée que lui. Papa Diop connu sous le sobriquet de Papa Boy Djinné, grâce à ses merveilles en mbapat, a soif de combats à hauts risques.
Pouvez-vous vous présenter ?
Permettez-moi d’abord de rendre grâce à Dieu et de prier sur Son Prophète (PSL). Je salue tout le monde et je remercie beaucoup mon cher père. Je prie pour vivre assez longtemps avec mes grands frères. Je remercie aussi mon épouse, Ndèye Guèye, ainsi que toute sa famille. Je salue tout Guédiawaye, notamment mes voisins à Gounass où je suis né et où j’ai grandi. Je remercie tous ceux qui me soutiennent. Je prie pour la libération de tous les prisonniers.
Pourquoi vous a-t-on surnommé Papa Boy Djinné ?
C’est un surnom qui m’a été donné par proches et amateurs qui ont eu à suivre mes combats en mbappat. Je crois qu’ils m’ont donné ce pseudo pour mes qualités de lutteur.
Avez-vous fait l’école française ?
J’ai étudié jusqu’en classe de 3ème primaire. Et c’est à cause de la lutte si je n’ai pas pu poursuivre les études.
Vous pesez combien de kilos actuellement ?
Je pèse 85 kilos.
Dans votre famille, de qui avez-vous hérité la lutte ?
Le jeune-frère à mon père est un ancien lutteur. Il habite Dara Djolof. Je suis Djolof Djolof. Quiconque naît à Guédiawaye doit forcément savoir lutter. Je suis un pur produit de Guédiawaye.
En quelle année avez-vous commencé à combattre ?
J’ai commencé les mbappat depuis 2004-2005. En ce moment-là, je devais avoir 12 ans. J’ai démarré ma carrière avec Sa Thiès Jr de l’école Balla Gaye. On s’est croisé plusieurs fois en mbappat.
Que signifie le nom de Boy Djinné ?
J’ai un ami qu’on appelait Boy Djinné en mbappat. On a la même façon de lutter. Il a fini par abandonner la lutte. Puisqu’on habitait dans le même quartier, les gens ont commencé à m’appeler Papa Boy Djinné. En mbappat, j’ai disputé plus de trente deux combats. J’ai débuté avec Madji Madji, Pape Diané, Tampon Ndao 2, etc.
Qui est votre idole ?
Mes aînés de Guédiawaye, Gouye Gui, Lac 2 et Balla Gaye 2, sont mes références. Sinon, je n’ai pas d’idole. Mon père est toujours mon modèle. C’est quelqu’un qui connaît bien la lutte. C’est lui qui m’indique la voie à suivre.
Il paraît que vous avez fait la prison, qu’est-ce qui s’est passé ?
Je n’ai pas envie de revenir sur cette malheureuse aventure. Je suis un croyant. Et en tant que tel, j’accepte tout ce qui m’arrive. Pour moi, j’ai fait la prison dans le seul but de me refaire, réorganiser ma vie. Dieu ne fait rien pour rien. Khadimoul Rassoul a eu les mêmes problèmes de son vivant. Donc, nous qui sommes des talibés de Serigne Touba, nous n’avons pas besoin de nous prendre la tête.
Qu’est-ce qui a été à l’origine de cette affaire ?
C’est un incident survenu lors d’un mbappat à Guédiawaye ayant causé la mort de quelqu’un. Ce jour-là, je n’étais pas en lice. Mais, on m’avait accusé, à tort. Pourtant son grand-frère du nom d’Ibou Seck était mon ami d’enfance. Il était venu jusqu’à Rebeuss pour me rendre visite. Ils sont tous convaincus que je n’y étais pour rien. Cette affaire m’avait même découragé et je ne voulais plus pratiquer la lutte. On m’a fait du tort. Quand les juges ont fait leurs investigations, ils se sont rendu compte que j’étais accusé à tort et ont fini par me libérer. J’en rends grâce à Dieu. (…) De la police de Guédiawaye, à la police centrale jusqu’au Tribunal, mon supposé complice a toujours dit que je n’y étais pour rien. Je le remercie de sa franchise. J’ai été emprisonné le 15 septembre 2011 et j’ai été libéré le 28 avril 2014. J’ai fait presque trois ans en prison.
Quels enseignements avez-vous tirés de cette affaire ?
C’est dur. Mais, je n’ai pas arrêté de pratiquer la lutte même quand j’étais en prison. Je me suis dit que c’est un mal pour bien. Parce que la prison m’a aidé à comprendre beaucoup de choses dans la vie. Aussi, depuis que j’ai été libéré, ma condition de vie a beaucoup changé. Positivement. Dieu merci. Je participais aux mbappat organisés à Rebeuss. J’ai été vainqueur de ma catégorie pendant trois ans. Je survolais tous les tournois de lutte qui étaient organisés à la prison de Rebeuss, dans ma catégorie. C’est le lieu de remercier Malick Thiandoum.
Qu’est-ce qu’il a fait pour vous ?
Il s’est investi pour ma libération. Je l’en remercie de tout coeur. Malick Thiandoum est mon père. Je l’admire. Je lui demande de me soutenir davantage. Je remercie aussi d’autres bonnes volontés qui ne veulent pas que je cite leurs noms, elles ont tout fait pour me faire sortir de prison.
Pensez-vous pouvoir réussir dans l’arène ?
Oui, j’y crois sincèrement. Je suis très courageux et j’ai des qualités. Je suis convaincu que l’écurie Walo va faire une très bonne saison 2015-2016.
Quel objectif vous êtes-vous assigné ?
Je veux réussir une carrière exemplaire à l’image de Gouye Gui, Lac 2 et Balla Gaye 2. Je veux d’ailleurs tout faire pour devenir roi des arènes comme Balla Gaye 2.
Qu’est-ce qu’il vous faut pour y arriver ?
Croire en moi et bien bosser. Déjà, je suis régulier à l’entraînement. Je suis convaincu que je deviendrai roi des arènes.
On a remarqué que vous affichez la mine de quelqu’un de très discipliné, mais qui n’a peur de rien. Qu’en pensez-vous ?
On ne peut pas être né à Guédiawaye et être un poltron. Je suis très courageux. Un Djolof Djolof ne peut jamais être un peureux. Mais, je sais donner du respect à tout le monde. Je serai un sacré client pour mes adversaires. Je n’en doute pas.
Savez-vous que le mbappat et l’arène, c’est deux mondes différents ?
J’en suis convaincu, mais les Sénégalais sauront très bientôt de quoi je suis capable. Les amateurs sauront, cette saison inch’Allah, qu’un champion vient de naître à Gounass. C’est Dieu Qui donne, les amateurs verront.
Vous envisagez de faire une carrière à l’image de celle de Balla Gaye 2, Lac 2, etc. Avez-vous les mêmes qualités qu’eux ?
Même si je n’en ai pas, je vais bosser pour avoir les mêmes qualités. Je suis très décidé car j’ai envie de réussir une belle carrière.
Combien de séances faites-vous au quotidien ?
Je fais trois séances d’entraînement par jour. Tôt le matin, je suis à la plage, pour le footing matinal. Après le petit-déjeuner, je suis en salle pour la musculation. Et le soir, je suis à l’école pour les contacts avec mes coéquipiers de l’écurie Walo.
Vous êtes devenu plus que célèbre depuis que vous avez épousé la célèbre danseuse, Ndèye Guèye. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
C’est Dieu Qui scelle les unions entre hommes et femmes. Ndèye Guèye et moi, nous nous sommes croisés à la police de Guédiawaye. Je fais partie des derniers à connaître Ndèye Guèye. C’est une dame très célèbre et très engagée dans son métier. Je la remercie sincèrement. Elle ne me sous-estime pas. Elle ne regarde pas mon jeune âge, ni ma situation sociale. Elle m’a aimé comme je suis. J’en rends grâce à Dieu.
Mais, quelle est la suite de l’histoire ?
On s’est connu quatre ans avant notre mariage. Je l’ai plusieurs fois suivi à la télé. Elle était invitée, un jour, en prison pour faire une prestation. Aussi, après ma libération, on s’est croisé au salon de coiffure de Ngagne. On s’est revu trois mois après. Et cette fois-ci, c’était à la police de Guédiawaye. Notre relation est devenue très naturelle.
Pourquoi avez-vous décidé de vous marier à cet âge ?
Je suis un jeune assez populaire à Guédiawaye. Je plais beaucoup aux jeunes filles. Je pouvais faire le gentleman et courtiser les filles. Je ne l’ai pas fait. Je veux réussir dans la vie. C’est la raison pour laquelle je me suis très tôt marié pour me ranger et me consacrer à ma carrière. Je me suis marié pour gérer ma carrière de la plus belle des manières.
Entre Ndèye Guèye et vous, qui a dragué l’autre ?
Je suis très courageux. C’est toujours l’homme qui va à la conquête. C’est ce que j’ai fait en draguant Ndèye Guèye. Je suis un homme de défis. Je ne me dérobe jamais. Inch’Allah, les gens le sauront dans l’arène.
Savez-vous que vous êtes très attendu dans l’arène en tant qu’époux de Ndèye Guèye ?
J’en suis conscient. Je suis convaincu que je ne vais pas décevoir mon monde. Je ne m’en soucie pas. Je suis en train de bosser pour montrer un meilleur visage dans l’arène.
Quelle était la réaction de vos amis lorsqu’ils ont appris que vous vouliez vous marier ?
Mes amis étaient les premiers à m’encourager à me marier. Ils savent comment je vivais dans le quartier. Comme je vous l’ai dit, je plaisais beaucoup aux filles. Me marier, c’était la meilleure manière d’échapper les jeunes filles.
N’est-il pas risqué pour vous d’avoir très tôt pris femme ?
Non, non
sunu lamb