Bougane Gueye Dany se pose des questions sur la gestion de l’ASER et le marché de l’électrification rurale

Bougane Gueye Dany, président du Mouvement Gueum Sa Bopp, et candidat aux élections législatives du 17 novembre 2024, a publié un message sur ses réseaux sociaux, soulevant de sérieuses questions sur les opérations actuelles de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER). Son intervention concerne un marché tripartite controversé d’une valeur de 91 milliards de francs CFA, visant l’électrification de 1 600 villages au Sénégal.

Dans son texte intitulé « Marché de 91 milliards entre ASER et AEE Power Espagne/Sénégal », il attire l’attention sur les irrégularités entourant ce contrat. Bougane Gueye rappelle qu’il a été l’un des premiers à alerter sur ce qu’il qualifie de « nébuleuse » liée à l’accord entre l’ASER et ses partenaires espagnols, AEE Power. Il souligne que l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) a récemment suspendu l’exécution de ce marché. Pourtant, une avance de démarrage de 37 milliards de francs CFA a déjà été versée par la banque partenaire, Santander, avec la garantie de l’État du Sénégal.

Fait encore plus troublant, cette même banque a décidé de suspendre son financement du projet, et les autorités sénégalaises en ont été informées dès le 30 septembre dernier. Dany s’interroge sur les raisons profondes de ces décisions, notamment en ce qui concerne le respect des procédures, en particulier dans le domaine des assurances, où il dénonce des violations flagrantes.

Il met également en lumière le limogeage soudain de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, juste après la suspension du marché par le comité de règlement des différends. Ce licenciement, intervenu à un moment critique, suscite des questions sur la possibilité d’intérêts cachés ou menacés derrière cette affaire.

Bougane Gueye Dany compare cette situation à celle de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), laissant entendre que d’autres révélations pourraient encore surgir. Il promet de revenir prochainement avec des détails plus précis sur cette sombre affaire, qu’il considère symptomatique des dysfonctionnements dans la gestion des affaires publiques au Sénégal.

Le slogan « Le Jub, Jubal, Jubanti » entonné par le nouveau pouvoir, symbolisant la transparence et la vérité, a encore, selon lui, un long chemin à parcourir, même parmi ceux qui se revendiquent comme ses défenseurs.

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