De la même génération que Mamadou Sakho, Younousse Sankharé est – comme son copain du centre de formation – lancé par Paul Le Guen en Ligue 1 le 20 octobre 2007 avec le PSG. Il a alors 18 ans et est considéré comme l’un des espoirs de l’école parisienne, au même titre que son compère de la défense centrale, le caractère bien trempé en plus. Certainement conscient de la difficulté de s’épanouir dans un club qui sera, un an plus tard, racheté par QSI, il met les voiles et s’engage en prêt à Dijon en 2010. En Côte-d’Or, il trouve du temps de jeu et un entraîneur qui lui accorde sa confiance.
« Quand j’ai eu la possibilité de faire venir Younousse, j’ai été très intéressé, nous explique Patrice Carteron, aujourd’hui coach de Phoenix aux Etats-Unis. C’est quelqu’un qui, déjà très jeune, avait un très, très gros potentiel mais qui avait, malgré tout l’image d’une tête brûlée, d’un joueur pas facile à gérer. » Aucun souci pourtant entre les deux hommes qui sont sur la même longueur d’ondes. Le natif de Sarcelles gagne rapidement une place de titulaire et contribue à la montée du DFCO en Ligue 1. L’adaptation n’a pourtant pas été simple pour le jeune homme. « Ce n’est pas évident quand on est un des espoirs du PSG et que vous avez l’impression que les gens attendent beaucoup de vous, admet Carteron. Il a fallu qu’il se débarrasse de ça, qu’il se détache de son club formateur ».
Deux saisons et un nouveau prêt plus tard, Younousse Sankharé atterri à Guingamp. Un transfert dans lequel Carteron a joué un rôle : « Jocelyn (Gourvennec) m’avait appelé quand il était à Guingamp, poursuit son ex-mentor. Je l’ai encouragé à le prendre parce que c’est quelqu’un qui a une forte personnalité mais qui est aussi intelligent et en plus, il a de très grandes qualités. » Le technicien breton lui fait confiance et ne s’y trompe pas. Sa période guingampaise est celle de la confirmation sous les ordres de celui qui prend des allures de guide. Un guide qu’il retrouve à Bordeaux après une demi-saison galère à Lille.