Bolloré avait déjà menacé Karim en 2007…C’était le début du complot contre Wade…Le récit de Madiambal

Bolloré avait déjà menacé Karim en 2007…C’était le début du complot contre Wade…Le récit de Madiambal

C’est un euphémisme que de dire que Vincent Bolloré est courroucé contre les autorités sénégalaises, et particulièrement Karim Wade, qu’il tient pour responsable de la cession du terminal à conteneurs du Port de Dakar à la société Dubaï port World. Le patron du groupe Bolloré qui clame urbi et orbi avoir proposé plus de deux fois le montant mis sur la table par les Emiratis pour ce marché, jure de faire payer au fils du président Wade son forfait.
Source : Le Quotidien (Article écrit par Madiambal Diagne)
Le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré a-t-il transmis à Karim Wade le message bien spécial que lui avait confié Vincent Bolloré ? Rien n’est moins sûr, tant le patron du groupe Bolloré est remonté contre le fils aîné et par ailleurs, conseiller spécial du président Abdoulaye Wade, qu’il tient pour être la personne qui l’a privé du marché du terminal à conteneurs du Port de Dakar. L’homme d’affaires français a encore en travers de la gorge la cession du terminal à conteneurs du port de Dakar à Dubaï port World (Dpw) et continue de le faire savoir.
C’est ainsi qu’au cours de l’audience que le chef du gouvernement sénégalais lui avait accordée le 5 octobre 2007 à 17 heures, au 9e étage de l’hôtel Méridien Porte de Maillot à Paris, il lui a exprimé dans le blanc des yeux, son mécontentement, avec, à la clé, une menace claire et ferme à l’endroit de Karim Wade : «Dites à Karim Wade qu’après tout cela, nous réglerons nos comptes.» (Sic !) L’histoire ne dit pas si le Premier ministre Soumaré a transmis le message, mais Vincent Bolloré continue de fourbir ses armes. Déjà, certains de ses proches indiquent qu’il va beaucoup gêner les autorités sénégalaises et leurs nouveaux clients de Dpw.
Dans cette optique, le groupe Bolloré qui a déjà commencé à réduire fortement le personnel de ses affaires concentrées au niveau du Port de Dakar, envisage de se déployer vers d’autres pays de la sous-région. La Guinée Bissau et les Îles du Cap Vert vont servir de réceptacle aux nouveaux investissements du Groupe Bolloré. «Bolloré va se redéployer vers ces pays pour ses installations portuaires. Il va y aménager des terminaux qui vont concurrencer très sérieusement le Port de Dakar», affirme-t-on dans les milieux d’affaires français au Sénégal. Déjà, le groupe du milliardaire français gère le terminal du Port autonome d’Abidjan, qui reste, malgré les années de crise que la Côte d’Ivoire a traversées, le premier de l’Afrique de l’Ouest.
Le courroux de Vincent Bolloré, dont les fortes relations avec le nouveau président français Nicolas Sarkozy sont de notoriété publique, contre les autorités sénégalaises s’explique notamment par le fait que, l’offre soumise par le groupe Bolloré pour le terminal à conteneurs du Port de Dakar n’avait même pas été examinée. Le dossier de sa succursale locale à été disqualifié alors que son offre financière était très largement supérieure à celle de Dubaï port World. Là où Dpw a décroché le marché avec une mise de 200 milliards de francs, Bolloré proposait plus de deux fois le montant, exactement un montant cumulé de 585 milliards de francs Cfa. Et la frustration du milliardaire français, et de son personnel de Dakar a crû du fait que personne, ni au Port de Dakar, ni dans les instances gouvernementales, n’a jamais jugé utile de leur fournir une quelconque explication quant à la disqualification de leur dossier.
De toute façon, les entreprises françaises au Sénégal se prépareraient toutes à entamer des redéploiements ailleurs en Afrique, du fait «de l’option d’arabisation de l’économie sénégalaise conduite par le gouvernement», comme il se susurre dans le milieu. On apprend d’ailleurs qu’une concertation avait été initiée il y a quelques semaines à Paris, sous l’égide des ministères français de la Coopération et de l’Economie, pour discuter de l’avenir des investissements français au Sénégal. Les milieux d’affaires français au Sénégal s’inquiètent sérieusement de l’arrivée massive de concurrents venus des pays du Golfe arabo-persique, du Maroc, d’Iran, de Chine et d’Inde. Par ailleurs, certaines décisions de justice défavorables à des entreprises à capitaux français installées au Sénégal semblent renforcer l’amertume du patronat français. Cliquez sure le lien suivant pour lire les menaces de Bolloré à l’encontre Karim Wade…

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