UNE LIÉGEOISE D’ORIGINE AFRICAINE, ÂGÉE DE 36 ANS, A COMPARU VENDREDI DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LIÈGE POUR RÉPONDRE DE COUPS ET BLESSURES AINSI QUE DE TRAITEMENTS DÉGRADANTS INFLIGÉS À SON ENFANT. POUR PUNIR SON ENFANT TURBULENT, ELLE AVAIT DÉCIDÉ DE LUI APPLIQUER DES MÉTHODES DE PUNITION COMME CELLES PRATIQUÉES DANS SON PAYS D’ORIGINE.
En octobre 2013, le service d’aide SOS Enfants avait dénoncé la situation d’un jeune enfant de 11 ans dont les instituteurs avaient signalé que le corps présentait des traces de lacération. L’enfant avait confié qu’il avait reçu des coups de ceinture et des punitions sévères de la part de sa mère et de son père.
Le dossier avait révélé que cet enfant avait endossé des corrections parentales très violentes entre 2005 et 2013. Le père, parti depuis en Afrique, l’avait battu à plusieurs reprises. Mais c’est sa mère qui lui aurait infligé le plus de scènes de corrections. L’enquête a révélé que l’enfant, lorsqu’il était puni, était obligé de se maintenir dans des positions insoutenables. Il recevait des coups de bâton et de ceinture. Sa mère lui avait aussi infligé des traitements dégradants en lui plaçant du piment entre les fesses.
En aveux sur les punitions infligées à son enfant, la prévenue a reconnu qu’elle avait appliqué des méthodes traditionnelles de punitions africaines pour tenter, sans succès, de replacer son enfant dans le droit chemin. Elle a sollicité une mesure de suspension du prononcé. Le parquet a réclamé contre elle une peine de 15 mois avec sursis et contre le père une peine de 12 mois de prison ferme.
Le jugement sera prononcé le 17 juin.
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