Comme mentionné dans l’article précédent, le procureur de la République qui avait ouvert une information judiciaire dans l’affaire de «Protocole de Rebeuss» et des 74 milliards de francs Cfa, a tout arrêté d’un seul coup.
Hier, toutes les auditions qui devaient avoir lieu dans le cadre de cette enquête ordonnée par Serigne Bassirou Guèye ont été reportées, notamment celles de Samuel Sarr et de Birahim Seck du Forum civil. Une des raisons avancées : le risque de télescopage entre cette affaire et le Conseil des ministres décentralisé en banlieue.
A-t-il été freiné ou s’est-il freiné ?
En tout cas, d’autres raisons sont également avancées pour expliquer le coup d’arrêt dans l’enquête. Des voix se sont élevées pour s’interroger. En effet, pensent certains juristes, du fait de l’affaire des «Chantiers de Thiès» à laquelle renvoie ce «Protocole de Rebeuss» et les 74 milliards que Mara Seck aurait soutirés des fonds politiques de 3W, selon ses accusateurs, il revient plutôt à la Chambre d’instruction de la Haute cour de justice de rouvrir le dossier. Car, disent-ils, c’est cette Chambre qui avait décidé d’un non-lieu dans cette affaire en faveur de l’ancien maire de Thiès. Donc, disent-ils, s’il y a des faits nouveaux, comme cela semble être le cas présentement, c’est à ces juges en priorité d’enquêter et non pas le procureur de la République. Cela, relèvent-ils, même s’il est habilité à mener une information judiciaire dans n’importe quel dossier. Selon nos capteurs, c’est aussi une des raisons de ce temps-mort.
Xibaaru avec le Pop