Entre Barthélémy Dias et les mécaniciens qui ont pris possession de l’ancien terrain de la Jeanne qui doit abriter très prochainement un hyper marché et un complexe cinématographique, le combat est loin d’être fini, pour preuve. Dans l’entretien accordé à « Jotay », le maire promet de retourner sur les lieux. Mieux, Barthélémy Dias indique que tout le monde partira, quitte à employer la force.
Vous étiez censé discuter avec les mécaniciens autour d’un projet de construction d’un hyper marché et d’un complexe cinématographique, un projet de l’entreprise Fortwo. Mais en lieu et place d’échanges et discussions, il y a eu des jets de pierres et on vous accuse d’avoir brandi une arme à feu. Que s’est-il passé réellement?
Barthélémy Dias : C’est un titre foncier qui appartient à un privé, et sur ce terrain il est prévu la construction d’un hypermarché et un complexe de salles de cinéma. La Commune est associée dans ce projet, avec un projet de construction d’une crèche et d’une bibliothèque municipales. Certains parmi ces mécaniciens déclarent que c’est la ville de Dakar qui leur a donné ce terrain, mais la ville ne peut donner à quelqu’un ce qui ne lui appartient pas. Je reconnais que c’est une association bien constituée, avec un bureau, un président et un secrétaire général. Le premier contact que nous avons eu, c’est moi qui l’ai fait. C’est moi qui ai pris l’initiative. Je les ai reçus plusieurs fois dans mon bureau pour discuter des problèmes liés à ce site et des mesures d’accompagnements pour leur déguerpissement. Nous avons convenus avec eux de la somme de 60 millions. Le chèque est déjà disponible et, est avec un notaire de la place. Je comprends le casse tête qu’ils ont d’être toujours déplacé d’un endroit à un autre, mais le site ne leur appartient pas. Je dis et redis qu’ils ont accepté devant huissier ces 60 millions. Ils ont marqué leur accord de principe devant la Descoss de prendre ces 60 millions pour acquérir un autre terrain.
Comment en êtes-vous arrivé à ce les mécaniciens vous jettent des pierres ?
Nous étions invités par le Président de l’association des mécaniciens, avec qui la veille, nous nous sommes entretenus. mais quand on est arrivé le site, le même président s’est dérobé et est devenu injoignable. Et voilà qu’on tombe dans un guet-apens des mécaniciens, qui il faut le dire, défigurent le site. Ce garage se trouve en plein cœur d’un quartier résidentiel. Mermoz est un quartier résidentiel. C’est dans ce quartier qu’habite le président de la République. Et je dois dire que, contrairement à ce qu’a écrit une certaine presse, je n’ai amené aucun matériel lourd. Aucune force de l’ordre n’a été mobilisée. Je m’inscris donc en faux contre les écrits d’une certaine presse qui a véhiculé l’information que le maire que je suis, y était allé pour déguerpir les gens. J’appelle cette presse à se ressaisir et à donner la bonne information. C’était une réunion d’information, entre le propriétaire du site, le président de l’association des mécaniciens et l’équipe municipale qui était prévue. Je reviendrai sur le terrain pour tenir ma réunion d’information et personne, je dis bien personne, ne m’en empêchera. Aucun coup de feu n’a été tiré. Un TAZER, n’est pas une arme à feu. Je remercie d’ailleurs le bon Dieu de m’en être sorti avec le sous préfet, l’huissier, le propriétaire et l’ensemble de l’équipe municipale qui m’accompagnait. Un conseiller municipal de Baobab, en l’occurrence, Mouhamadou Séye a été sauvagement agressé. Il est aujourd’hui dans l’incapacité de travailler à cause de dix points de situres. Je demande à ces mécaniciens de revenir à la raison, de revoir leur copie, parce qu’on ne me menace pas, moi Barthélémy Dias. Ils quitteront le terrain, quitte même à utiliser la force. Le terrain ne leur appartient pas et il n’est pas un dépotoir d’ordures ou d’épaves de voitures.
Est-ce que les autorités étatiques vous ont apporté leur soutien après ce qui s’est passé ?
Pas encore, le sous préfet, ni la gouverneur ou un autre. Tout ce que je pose comme actes, je le pose dans le cadre de la loi et du code général des collectivités locales et non dans le cadre d’un décret ou d’un arrêté. Je rappelle qu’il y a un précédent dans le cadre des panneaux publicitaires et jusque-là, rien n’a été fait. Le dossier est toujours en l’état. Le procureur a déjà fait un soi transmis à la Descoss pour que les mécaniciens soient déguerpis des lieux, mais personne ne veut exécuter. Je déplore le fait que dans ce pays, un ministre n’est jamais agressé; un préfet, un gouverneur ou une autre autorité, idem. Seuls les maires sont agressés et l’Etat ne fait rien. Tout le monde a vu ce qui s’est passé avec Alioune Ndoye et d’autres. C’est inadmissible. Le commandement territorial a une part de responsabilité. Moi, je ne vais supplier personne. je ne supplierai pas des démembrements de l’Etat à venir faire leur travaille. Je terminerai donc en disant à tous les sénégalais qui ont encore leurs voitures ou épaves de voitures à venir les récupérer. Comme dans l’affaire des panneaux publicitaires, les communiqués que nous avons faits valent titre de sommation. Que tout le monde aille récupérer son bien. Sinon, comme je l’ai dit dans mes précédentes sorties la maire ne détient pas de fourrière municipale. Tout ce que nous trouverons comme épaves de voitures, sera considéré comme de la ferraille et vendu au poids.