Y a-t-il une vie après la politique ? C’est la question existentielle que se pose aujourd’hui la cohorte des battus, ‘’dégagés’’, au terme d’élections législatives… sans pitié. En effet, ce scrutin du 30 juillet aura révélé l’échec cuisant de têtes d’affiche et ‘’dinosaures’’ politiques. Avec la large victoire de BBY, les victimes collatérales se comptent par poignées dans les états-majors politiques.
La déferlante BBY a balayé des terres historiquement conquises à des personnalités politiques qui croyaient leur victoire acquise d’avance. Ils ont été humiliés dans les circonscriptions où ils se sont présentés. Abdoulaye Baldé est le premier grand battu, à Ziguinchor. Il va passer des projecteurs médiatiques à l’ombre. Aïda Mbodj n’est plus cette lionne du Baol. Elle a été au tapis.
Elle n’a pas tenu le coup face à ses autres adversaires de BBY. Elle a été tout simplement pulvérisée par ces derniers alors qu’elle partait favorite sur un terrain qui, jusque-là, lui était favorable. De sources concordantes, sa défaite s’explique par le fait qu’elle a, à un moment donné, tourné le dos à son ancien parti le Pds, en créant son propre mouvement.
Conséquence : sa côte de popularité a baissé d’un cran. Autre victime collatérale de ces législatives : Oumar Sarr. Après 26 ans de règne sans partage dans le Walo, il est également passé à la trappe. Le numéro deux du Pds a été électrocuté dans son bled natal par Matar Cissé, DG de la Senelec. Il y avait comme un vent d’usure.
Fada qui pensait également être en territoire conquis à Darou Mousty, a été plumé sur le terrain comme un novice. Mais le leader de Mankoo Yessal n’est pas le seul à avoir plié l’échine face à BBY, Abdoul Mbaye, lui aussi, s’est fait étaler. Il a laissé des plumes dans la bataille électorale pour les législatives.
Parallèlement à cela, on assiste à une sortie par la petite porte de personnalités politiques. Le tonitruant avocat et ‘’député du Peuple’’.
Rewmi