A moins de deux ans des élections présidentielles, le pouvoir et l’opposition n’arrivent toujours pas à s’entendre sur le montant de la caution pour participer au scrutin. Après le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), l’opposition favorable au dialogue est montée au créneau pour demander que cette somme soit revue à la baisse.
Pour Modou Diagne Fada et ses camarades, si la somme est trop élevée, les Sénégalais qui n’ont pas les moyens ne pourraient pas participer aux élections ce qu’ils considèrent comme une discrimination.
Un avis que ne partage pas forcément le constitutionnaliste Ndiaga Sylla. Ce dernier indique que si la caution est revue à la baisse avec la suppression du système de parrainage, on assisterait à une anarchie comme ce fût le cas lors des élections législatives du 31 juillet avec 65 listes : « nous estimons que si on permet à chaque parti politique alors que nous en avons plus de 300, de pouvoir, avec une caution assez réduite, sans le système de parrainage, on risque d’enregistrer une floraison de candidatures », a fait remarquer le constitutionnaliste.
Pour ce qui concerne le bulletin unique proposé par l’opposition pour faciliter le vote aux citoyens, l’expert en questions électorales trouve que « c’est une équation qui nécessite qu’on instaure le dialogue pour arriver à un consensus et il faudrait encadrer la liberté de se porter candidat ».
