BAGARRE ENTRE DEUX LOCATAIRES AUX MARISTES: Pour une lampe, Gagnesiré Diop mord le sein de sa colocataire
Gagnesiré Bamba Diop encourt 2 mois de prison assortis du sursis et une amende de 200.000 F Cfa. Au cours d’une bagarre, elle a mordu le sein gauche de la demoiselle Guèye, sa colocataire. Elle sera fixée sur son sort le 20 novembre prochain.
Hier, c’est une affaire de bagarre entre co-locataires qui a été appelée à la barre du tribunal. Gagnesiré Bamba Diop et la demoiselle Guèye habitent dans un immeuble sis aux Maristes où elles occupent chacune une chambre.
Estimant que la lampe du couloir l’empêchait de dormir, la demoiselle Guèye s’est permis de faire démonter l’ampoule qui a été installée par Gagnesiré. C’est ainsi que cette dernière est allée lui demander des comptes. Après quelques échanges de propos aigres-doux, une altercation s’en est suivie au cours de laquelle Gagnesiré a mordu le sein gauche de .
Pire, au lieu de les séparer, un autre de leur co-locataire nommé Samba s’est rangé derrière Gagnesiré et s’est mis à la battre.
Totalement amochée, la demoiselle Guèye s’est rendue à l’hôpital où le médecin lui a délivré un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail de 15 jours avant d’aller déposer une plainte au commissariat de Hann Maristes.
Gagnesiré et Samba nient
Inculpés tous les deux, Gagnesiré et Samba ont contesté avec véhémence les faits qui leur sont reprochés à l’enquête de police.
Devant le tribunal d’instance où ils ont comparu libres, hier, ils ont encore réitéré les mêmes dénégations. «Quand je suis allée lui demander des explications, elle m’a dit que c’est de mon sang qu’elle avait besoin. Elle s’est jetée sur moi et m’a battue. Et j’ai crié pour être secourue. Pape est venu et nous a séparées. Je ne l’ai pas frappée ni avec une ceinture, ni avec quoi que ce soit. Et je ne l’ai pas non plus mordue», avait déclaré Gagnesiré, rabrouée par la parquetière Mame Madior , qui l’a taxée de menteuse.
Son co-prévenu Samba a aussi nié les accusations. «Je loge au rez-de-chaussée de l’immeuble. Ce jour là, j’étais dans mon salon lorsque j’ai entendu des cris, vers les coups de 21h. Je suis allé m’enquérir de la situation. Arrivé, je les ai vues toutes les deux se battre et je les ai séparées. Mais, contrairement à ce que dit la demoiselle Guèye, je ne me suis pas acharné sur elle, ni ne l’ai frappée», a-t-il explicité.
la demoiselle Guèye enfonce les prévenus
La demoiselle Guèye a balayé d’un revers de main toutes les infirmations des prévenus, soutenant avoir le bon Dieu comme témoin de son agression. «La lumière de la lampe qui pénètre dans ma chambre m’empêche de dormir. C’est la raison pour laquelle j’ai enlevé l’ampoule. Elle m’a attaquée en me frappant avec une ceinture. Elle m’a par la suite mordue sur mon sein gauche au moment où je l’ai coincée sous mon aisselle. Et Dème aussi m’a attaquée, mais il ne nous a pas séparées», a-t-elle relaté.
Le témoin Pape a infirmé les déclarations de la plaignante, en disant les avoir aussi séparées, mais qu’il n’avait pas vu Gagnesiré attaquer son protagoniste.
A sa suite, le procureur Mame Madior Sow a demandé 2 mois assortis du sursis pour la prévenue Gagnesiré Diop pour l’infraction de Cbv qui est matérialisée par le certificat médical versé au dossier. Aussi, le ministère public a sollicité une amende de 200.000 F à son encontre. Pour son co-prévenu Samba Dème, il a sollicité la relaxe.
Me Abou Abdoul Daff de la défense a balayé toutes les accusations d’un revers de la main, d’autant qu’il n’y a aucune photo ou pièce qui montre la morsure du sein que la plaignante a essayé de montrer devant le prétoire. Délibéré le 20 novembre prochain.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)