Et encore aujourd’hui, on continue à parler de lui. Lui? C’est Jean Meïssa Diop! Ce grand penseur du monde de la presse, est un prestigieux journaliste sénégalais qui restera à jamais associé aux succès africains. Toute sa vie durant, il est resté un journaliste à l’ombre. Certainement, il le restera à jamais. Mais, à travers ses écrits, ses pratiques ne cesseront pas ni son expertise, unique, non plus.
Avec lui, tout le monde pouvait goûter à l’écriture journalistique et l’aimer. Il avait la capacité de relever les textes des gens, même de ceux qui avaient un niveau d’études très faible ou qui avaient des d’études supérieures. Jean Meïssa, c’était l’homme qui appelait les uns et les autres tous les jours dans son bureau pour la correction du texte à publier. Les fautes d’orthographe, grammaticales ou de vocabulaire étaient une sorte de maladie pour Jean. Un texte mal écrit le rendait malade.
Il faut aussi rappeler que plusieurs journalistes contemporains l’ont fait beaucoup souffrir par leurs textes. Ses cris qui résonnaient dans la salle de rédaction en étaient le témoignage. Il appelait o rappelait le ou la journaliste dont le texte lui paraissait être « insupportable ». Jean corrigeait ou réécrivait les textes de tous les journalistes de la rédaction, du dimanche au vendredi, à l’exception des rares jours de congé. Sincèrement, c’est un privilège d’avoir travaillé et appris avec lui.
En ces moments éplorés où j’écris ces lignes, les journalistes africains et africaines, particulièrement sénégalais et sénégalaises continuent de pleurer ce prestigieux journaliste. Jean Meïssa, c’est le Christ du journalisme sénégalais, métissé de Henry Jarvis Raymond.
L’intelligence et la compétence de certains professionnels sénégalais et sénégalaises sont égales ou supérieures à celles que l’on trouve dans les grandes puissances. Notre pays est une porte d’opportunités, de savoirs pour tous les habitants des continents du monde qui désirent apprendre chez nous ou, encore, nous apporter leur savoir.
Aujourd’hui, tant de « Gouney Jean Meïssa» sont venus dans ce domaine faisant du journalisme leur passion, une véritable vocation. Ils partagent ainsi la préoccupation déontologique et éthique qu’incarnait Jean Meïssa.
Le journalisme est devenu aussi, progressivement, un moyen de subsistance pour beaucoup de gens. Et, l’exposition médiatique du journalisme est encore une question discutable en raison de l’insuffisance des approches savantes dans ce domaine dont Jean en était un Christ.
Je suis super fier de ce précieux journaliste, formateur et écrivain compte tenu de son inestimable apport au journalisme en Afrique, particulièrement, au journalisme sénégalais. Les « Gouney Jean Meïssa» sont aujourd’hui présents et présentes partout dans le monde et leur ou le professionnalisme a atteint des sommets célèbres.
L’occasion est venue de s’épancher avec des larmes pour porter témoignage d’un journaliste fascinant qui nous quittait le 24 janvier 2021. Mon hommage n’est pas dicté par le sacrilège ni par le sacré. Mon hommage à ce notable discret, ne s’écrit pas avec des plumes, dans une boite de nuit. Il se fait avec le cœur et dès la sincérité.
Il s’agit de certifier et de partager simplement ici un devoir de reconnaissance, un rare cliché d’un aîné aimable et d’un ancien Directeur de Walf Grand’PLACE avec qui nous n’avons vécu que de beaux moments utiles. Je n’ai pas songé à capter avec l’appareil une photo ces moments pour en faire un « Clin d’œil » malgré les plus de 10 ans que nous avons cheminé ensemble à Dakar, au sein du Groupe de presse Walfadjri et au-delà.
Oui, Jean est parti à jamais et les morts me manquent toujours pour exprimer la tristesse que me cause sa perte, notre perte. Son amour et sa camaraderie ont su provoquer l’admiration de toutes les personnes qui l’ont connu. Nous avons perdu non seulement un prestigieux journaliste, un notable, mais encore un grand penseur et une grande âme.
De retour à Dakar, nous avons l’occasion de découvrir que « notre Grand-Place » a radicalement changé de look. Les images n’ont pas manqué de serrer la gorge d’un « notable de Walf Grand’PLACE » ou d’un « Gouney Jean Meïssa ».
La mort d’un proche, sous toutes ses formes, est dure et dévastatrice. Je tiens à présenter publiquement à toute la communauté africaine, particulièrement sénégalaise, mes condoléances pour le rappel à Dieu de mon cher aîné, Jean.
Son image lunaire a fait le tour du Sénégal. Elle est totalement comparable à celle des plus grands journalistes de l’histoire du monde de la presse. Il faut dire que sa mort a de quoi choquer et semble sortir de nulle part pour les proches, amis et parents. L’ombre ou le professionnalisme de Jean Meïssa, restera à jamais dans les couloirs des rédactions du pays et ailleurs. Il y est et il y restera.
Jean Meïssa Diop est un journaliste immense. Un homme d’une culture générale immense. Un homme très généreux : son partage du savoir est incalculable. Il est non seulement au rendez-vous des acquis de la liberté de la presse sénégalaise mais il restera aussi le prestigieux journaliste, le grand penseur, le notable. Il est notre : Moo ñu saaf plus.
Paix à son âme !
Un membre Fondateur de l’Union Nationale des Photojournalistes du Sénégal (UNPJS) et actuel président de la Fédération Africaine sur l’Art Photographique(FAAP)